Emma Holten : sa revanche au revenge porn

Emma Holten est une journaliste danoise. Un matin d’octobre 2011, de nombreuses photos d’elle, prise dans son plus simple appareil, débarquent sur la toile sans son consentement. Un cas classique issu de ce phénomène bien malheureux d’Internet qu’est le revenge porn — arme fatale des ex-petits amis zuckerbergiens. L’expérience numérique commune à tout utilisateur des réseaux sociaux devient alors un cauchemar : du jour au lendemain, son intimité dévoilée à travers le monde, Holten est assaillie de centaines d’emails de mâles à l’avenant, la catégorisant comme vedette malgré elle de l’industrie porn, la réduisant à l’état d’objet sexuel, de buzz de plus pour amateurs de sexfies.

Quatre ans plus tard, sa réponse judicieuse prend la forme d’un pied de nez activiste des plus appréciables. Son discours se conçoit comme un rappel des faits fondamental concernant l’essentialité du consentement dans le domaine foisonnant de la nudité virtuelle (et bien au-delà)… tout en exprimant une indéniable lucidité quant à l’image du corps. Ne surtout pas oublier que, loin d’être une insouciante gaminerie, le revenge porn est un outil destructeur et avilissant qui peut être réprimé.

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  • Tellement d’accord, quand je vois le nombre de gens qui ont pris plaisir au « fappening » et que ça paraisse tout à fait normal.

    Sinon, elle est officiellement porteuse du T-shirt le plus laid du monde.

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