Psychedelic Sex, le livre

Il fut un temps où le sexe n’était que peace and love, où les corps tournoyaient en harmonie, où les jambes s’entrelaçaient sur fond de flower power. Durant cette époque où il s’agissait avant tout de suivre le lapin blanc, les magazines pour hommes surfaient sur la vague smiley face et alimentaient la flamme en faisant perdurer une philosophie du sexe en folie qui, avec Manson, l’assassinat de Luther King et celui de JFK, avait déjà tout pour crever. De la sortie du premier album des Doors jusqu’à l’opération Guerre des Etoiles de Nixon, quelques magazines aux noms sucrés (Groovie, Heads Up, ou encore le cultissime Screw, dont l’éditeur-créateur est bien connu pour avoir quelque peu abusé des performances de Linda Lovelace suite à la sortie de Gorge Profonde) Taschen, avec Psychedelic Sex,  nous fait traverser le royaume tout en formes des tabloids où, entre les nymphes de Hendrix et les dérivés moins pudiques des célèbres playmates, les pages glacées et autres pochettes humides sentaient bon l’été de l’amour.

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Rappelons que l’on doit déjà à l’immortelle maison d’édition de bien beaux livres sur l’esthétique de la chair. Citons par exemple The Art of Pin-Up, The Big Book of Pussy (et The Big Penis Book), The Big Butt Book 3D, sans oublier les oeuvres de Richard Kern et l’autobiographie d’Hugh Hefner. Un régal et quelques pages de plus dans l’Histoire de l’érotisme iconographique. Un bien beau moyen de célébrer les plus obscures fantaisies contre-culturelles qui, à l’heure d’aujourd’hui, s’analysent passionément comme une facette indéniable de notre culture populaire.

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L’ambiance Barbarella, les motifs floraux aquatiques d’où éclosent autant de corps nus façon générique hot de James Bond, les poitrines généreuses dupliquées en sériographies comme la Monroe de Warhol, les buissons ardents offerts aux lecteurs à l’instar des propositions artistiques de Larry Flint…Rien ne semble manquer dans ce festin visuel des meilleures pages, couvertures, posters et publicités multicolores et sexy qui semble rappeler que la vignette coquine est souvent la meilleure solution aux troubles socio-politiques, à la fois reflet et échappatoire. Et que le sexe, vecteur de fantasmes, peut également se faire fantasme imagé d’une époque, l’élaborer, lui faire écho inlassablement, l’idéaliser, et alimenter nos rêves idylliques.

Rendez-vous est donné le 23 mars. Amateurs de Beaux Livres, de culottes retirées et de LSD, à vos portes-monnaie.

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