Four Chambers – Lurid
Ressentir l’excitation devant un porn est une chose commune. Elle l’est un peu moins devant un porn narratif, car raconter de belles histoires n’est plus tellement le propre de l’industrie. Dans la recette d’un bon film de boule, le porn mainstream a choisi de faire pencher la balance du côté de la représentation du sexe et d’alléger au niveau de la mise en scène. Moins de gras, plus de sucre. Les deux sont pourtant des éléments indispensables à la gourmandise. En privilégier un au détriment de l’autre peu parfois mener à des résultats indigestes, mais allez va, on s’en contente quand même.
Four Chambers n’a jamais fait dans l’allégé. Au contraire, leurs créations usent et abusent des parergons, ces assaisonnements qui finissent par devenir l’ingrédient principal des films. Et à dire la vérité, la représentation sexuelle ne fait que gagner en puissance, pourvu qu’on soit réceptif à une telle esthétique.
J’ai posé mes fesses sur un siège et j’ai enclenché Lurid, la dernière production de Four Chambers. Entre Amarna et Vex, je savais que j’allais bien tomber, je m’attendais moins au rythme soutenu, à la pression sexuelle, aux vagues de lumière rouge et aux cris d’amours qui venaient mourir dans mes oreilles à intervalles régulières. Puis Mickey Mod s’en est mêlé et la tension est montée d’un cran. Plus de cris, plus vite, plus fort. Le pouls qui s’accélère et l’envie d’en connaître le dénouement, le tout teinté d’une légère angoisse. Avec Lurid, Four Chambers fait une belle place au genre thriller dans son porno-cinéma.
Disponible en version longue pour les abonnés de Four Chambers.
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