FluidØ, la nouvelle tentative cybersex de Shu Lea Cheang

Au début des années 2000 sortait le film I.K.U de l’artiste multimédia Shu Lea Cheang. Objet hypnotisant, encore difficilement identifiable mais devenu culte, on y trouvait une humanoïde répondant au nom de Reiko, à la main-sextoy, qui collectait l’énergie sexuelle pour alimenter les bases de données, rien que ça.  Cheang nous avait bien prévenu : “It’s not love, It’s just sex” affirmait le sous-titre du film. Peu l’on compris et beaucoup sont sortis de la salle noire du festival de Sundance où le film était présenté pour la première fois. Il s’agissait d’embarquer dans cet univers cyberpunk, inspiré par Blade Runner, pour explorer une facette assez inédite de la sexualité, où celle-ci s’emploie comme une information. On finit par se laisser prendre au jeu de ce touche-data étrange mais au charme visuel désuet peut-être plus ravageur que celui du lisse Ex Machina.

I.K.U

Aujourd’hui l’artiste veut remettre le couvert avec son prochain film FLUIDØ. Le projet ne date pas d’hier et se trouve en stand-by depuis une dizaine d’années, en partie à cause de la faillite de la société de production Zentropa et de sa bien nommée filliale Puzzy Power. Aujourd’hui, elle espère pouvoir réaliser son film, en faisant cette fois-ci équipe avec le producteur Jürgen Brüning. L’histoire se passe dans une ère post-Sida, en 2060. Le virus du VIH a muté pour engendrer le “Zero Gen”, des humains génétiquement évolués et dont le sperme est la nouvelle drogue en vogue du 21ème siècle. Pour réaliser ce projet, Cheang a lancé un Kickstarter pour financer son film. Si les objectifs sont atteints, l’univers cyberpunk de Shu Lea Cheang pourrait prendre vie pour de bon et le film devrait être bouclé d’ici le printemps 2016.

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