L’amour en gif et en abstraction
Le gif est la meilleure des stimulations sexuelles. J’ai toujours défendu ce sympathique format de fap et pas plus tard qu’hier, j’en vantais les bienfaits au taulier. L’excitation est paradoxale car le gif demande de réduire le porn à un moment M, tout en le faisant durer à l’infini. Si on devait résumer l’essence du gif, on pourrait dire qu’elle est un instant devenu durée grâce au mouvement. Bref, de quoi donner du fil à retordre à ce cher Lessing.
Heureusement, il n’y a pas que moi pour explorer cette jolie contradiction temporelle au sein de la sexualité. Si les artistes numériques aiment régulièrement s’emparer de cette thématique, il ne leur a pas fallu bien longtemps avant de s’approprier le .gif.
À l’occasion de la dernière ligne droite entamée par l’exposition Technophilia de l’artiste Faith Holland à la Transfer Gallery de Brooklyn, 40 artistes se sont réunis pour mettre bout à bout des gifs évocateurs. Cette mixtape visuelle, sobrement intitulée Gifs to have sex by, entend faire monter la pression dans nos inconscients avec l’aide de l’abstraction et de la suggestion.
Rarement sensible aux expérimentations contemporaines, je salue quand même l’initiative qui met le format gif en valeur. Pour en voir un peu plus, allez jeter un coup d’œil chez Dazed. Quant aux œuvres de Faith Holland, elles ne manquent ni de contenu explicite, ni de gif. Dans la même veine, on trouve entre autres sa série de gifs Visual Orgams et le vrai-faux site porn VVVVVV.
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