Pornhub prend des mesures contre le revenge porn
Pornhub a récemment fait de la lutte contre le revenge porn son cheval de bataille. Il est désormais plus simple pour les utilisateurs du tube d’interpeler la direction du site sur une vidéo publiée sans le consentement de son modèle.
En plus de l’habituelle possibilité de signaler un contenu illicite (Flag – pour tout ce qui relève de la pédopornographie, de la zoophilie, etc) ou de revendiquer un droit commercial (via le formulaire DMCA « Copyright Issues »), Pornhub met en place une nouvelle alternative qui entend lutter contre le revenge porn. Bien qu’il ne soit pas estampillé ainsi, on sent que le formulaire « content removal contest« , qui ne rentre dans aucune des cases précédentes, relève bien d’un problème particulier.
Les victimes n’ont pas besoin de rendre compte de leur identité : le formulaire ne demande pas de photo ou de carte d’identité, seulement une signature virtuelle. La principale motivation du PDG de Pornhub, Corey Price, est en effet de mettre les internautes dans un sentiment de sécurité en protégeant leur anonymat.
Parce que finalement, au-delà de la nudité exposée aux yeux de l’Internet, c’est tout un pan de vie qui est dévoilé. Il faut savoir que la plupart des victimes de revenge porn sont des femmes qui se retrouvent, suite à cet abus d’image, harcelées par des inconnus, à l’image d’Emma Holten qui en a fait les frais pendant plus de deux ans.
Si Pornhub présente cette décision comme une « frappe préventive », l’expression apparaît paradoxale quand il est déjà possible d’y visionner ces vidéos. Faire de la prévention, c’est agir à la source : ces contenus ne devraient même pas se retrouver sur la plateforme en première instance. On avance, mais il reste du boulot.
Aucun commentaire. Laisser un commentaire