James Deen accusé de viol et d’agressions sexuelles
Samedi 28 novembre, l’actrice Stoya a accusé son ancien compagnon James Deen de viol sur Twitter. « James Deen m’a plaquée au sol et m’a baisée alors que je disais non, arrête, que j’utilisais mon safeword. Je ne peux plus acquiescer et sourire quand les gens parlent de lui » a-t-elle déclaré à ses 226 000 followers. Une déclaration qui, forcément, a déclenché un petit raz-de-marée numérique – et délié des langues.
Quelques heures après le tweet de Stoya, la performeuse Tori Lux a accusé James Deen d’agression sexuelle dans les colonnes du Daily Beast. En juin 2011, le plus célèbre « boy next door » du porn se serait invité sur l’un des tournages de l’actrice. Elle raconte : « Je n’avais même pas eu le temps de me rhabiller quand il m’a demandé, avec un sale petit sourire : « Tori Lux, est-ce que tu aimerais renifler mes testicules ? » J’ai répondu « non » d’un air neutre ».
L’acteur aurait ensuite réitéré sa demande, essuyant un autre refus bien naturel de sa collègue. C’est alors qu’il l’aurait « attrapée par la gorge et plaquée sur un matelas au sol ». Tori Lux affirme avoir été frappée au visage à « cinq ou six reprises – fort » par James Deen avant que celui-ci ne la laisse se relever. Pour mieux poursuivre l’agression : « Avant que je ne puisse reprendre mes esprits, il m’a attrapée par les cheveux et agenouillée de force en appuyant mon visage contre son entre-jambes à plusieurs reprises », raconte l’actrice.
Jusqu’alors silencieux, James Deen a réagi en trois tweets hier : « Des déclarations sensationnalistes ont été faites à mon encontre sur les réseaux sociaux. Je veux assurer à mes amis, mes fans et mes collègues que ces accusations sont à la fois fausses et diffamatoires. Je respecte les femmes. Je connais et je respecte les limites, tant professionnelles que personnelles ». L’acteur ne s’est pas exprimé au sein des médias traditionnels.
Malheureusement, il semble que Stoya et Tori Lux n’aient pas été les seules victimes de « son respect des limites ». L’actrice Ashley Fires a raconté son expérience avec James Deen également pour le Daily Beast. L’acteur fait partie d’une « liste de performeurs avec lesquels elle refuse absolument de travailler ». « Il figure sur cette liste parce qu’il m’a quasiment violée », a-t-elle affirmé au magazine en ligne. James Deen l’aurait surprise pendant sa douche dans la salle de bain commune des studios Kink.
Ashley Fires se souvient : « Il s’est collé contre moi, je sentais son érection sur mes fesses. Il m’a poussée contre le lavabo et a commencé à me tripoter, je disais « Non, non, non James, non ». Il m’a lâchée et m’a dit « Tu sais, si tu veux baiser vite-fait, je suis dans telle chambre ». J’ai répondu « Va te faire foutre ». Je ne connaissais même pas ce mec ». Le comble : un an an après l’incident, James Deen serait venu lui demander d’arrêter de raconter cette sinistre histoire aux producteurs qui tentaient de la faire travailler avec lui.
Joanna Angel, également ancienne petite amie de James Deen jusqu’en 2010, s’est exprimée à ton son tour sur Twitter :« Il ne ressent rien et est mort pour moi. C’est littéralement la pire personne que j’ai jamais rencontrée. C’est tout ce que je dirai pour l’instant».
Comme souvent dans les affaires d’agression sexuelle ou de viol, c’est la parole de l’un contre celle de l’autre. Rappelons que l’industrie pornographique américaine est un vase clos, bâillonné par une terrifiante omerta. Après s’être remémorée l’agression dont elle accuse James Deen dans le Daily Beast, Tori Lux nous le rappelle. Elle n’a rien dit parce qu’elle avait peur de perdre sa place : « Les professionnels du sexe sont passés sous silence, nos mauvaises expériences cachées dans le placard, car nous essayons de nous protéger du jugement de ceux qui nous observent. Ou de tout un tas d’autre problèmes bien pires encore, comme d’autres agressions physiques ou des problèmes pour trouver du boulot ».
Cette mentalité a peut-être permis à l’acteur le plus en vogue des années 2010 d’agresser trois actrices sans être inquiété.
Y a qu’à le voir dans ses scènes. J’ai jamais aimé le voir dans le porn. même si c’est du fake, que c’est fait exprès etc, que c’est le tournage qui veut ça je l’ai toujours trouvé trop vicelard et violent.
Clap clap clap clap… c’était sûr, à voir sa gueule et la manière dont il « joue » dans les films, un vrai porc bourré de problèmes de virilité, d’ailleurs pour s’appeler James Deen… C’est loin d’être le seul c’est sûr, j’ai jamais pu le blairer et tout le monde commençaient à « chanter sa gloire » même sur Arte… son côté people-cool-underground-de-cul.
Je pense sincèrement que ça les rends fou de faire ça chaque semaines (aussi ceux qui se nourrissent visuellement de ça). Ça ne m’étonnerait pas qu’on entende parler de pareilles choses à propos de M.Ferrara, Nacho Vidal, Rocco Siffredi : tous ces machos-misogynes de merde, ces « pointures » qui ne savent pas faire l’amour. N’oublions ce vieux cochon : Marc Dorcel.
Aucun respect du corps,
Aucun respect de la féminité.
Pour reprendre Tarantino, dans leur petites têtes, quand ils rêvent, ça doit ressembler à ça :
« DICK DICK DICK !!! DICK DICK DICK !!! DICK DICK DICK !!! DICK DICK DICK !!! »
Nous voyons là les conséquences et les dérives de films nul à chier, pauvres en esprit, qui liquéfient le cerveau : des apologies du viol et de la femme-objet.
Vivement une révolution du monde pornographique, vivement la fin de la domination exclusive des hommes (et je suis un homme hétéro).
Vive le queer, vive le S.-M. plein d’amour et de respect.
Quand à vous, ça doit vous faire une belle jambe d’écrire ça après avoir tant encensé ce débile, cette raclure de merde. Réfléchissez et cultivez-vous plutôt que d’essayer d’intellectualiser une industrie du viol misogyne, dont les principaux client sont de vieux américains lubrique seules (il suffit de se rendre dans des salons érotiques américain pour confirmer).
S’il vous plaît regardez autre chose que Brazzers, Marc Dorcel, (celui qui semble vous nourrir); commencez par vous intéresser plus attentivement à Kink, InjoyUs, j’en passe et à tous ces jeunes studios indépendants qui veulent d’un autre porno.
Joli pavé, malheureusement tu te trompes de marre.
Jolie réponse : circonstanciée et pleine de sens pour ceux qui vous lisent de longue date. A la fin de l’envoi je touche pourrait figurer la maxime de la la plume de Gonzo.
Pour le reste il est notable qu’il y a là matière à une véritable sujet introspectif, une enquête au long cours qui tenterait d’esquisser les contours des rapports intimes entre professionnels de la scène x lorsque les caméras ne tournent plus et ce au fik des 4 dernières décennies…
Toujours au plaisir de vous lire depuis que le Tag est né, comme une bouée dans un océan de dépression.
Le bonhomme frappait dans le mile et dans la meuf ; est-il en train de frapper un mur ? James Deen est-il en train de redevenir Bryan Sevilla ?
Pour les histoires sur Rocco Siffredi, c’est déjà fait.
Cecile de Menibus l’accusait d’attouchements sexuels qu’il aurait fait sur elle et également sur Florence Foresti.
http://www.voici.fr/news-people/actu-people/cecile-de-menibus-revient-sur-son-experience-traumatisante-avec-rocco-siffredi-546391
Déjà entendu des choses dans le même registre de la bouche d’une française
Merci pour l’article.
Les frontières sont de plus en plus floues et cette foutue loi du silence dans le porno est franchement dramatique pour les actrices qui sont sans doute nombreuses à subir ce genre de merdes.
Quand je vois les réactions twitter de certains followers de Stoya arguant que d’une, c’est pas si grave (« ça va hein, on survit à un viol ») et que de deux, la nana devrait plutôt aller direct aux flics, je me rends compte qu’il y a un grave manque de recul. Déjà, les mecs qui arguent que « c’est pas si grave » sont les mêmes abrutis qui estiment qu’une tenue sexy est une incitation au viol et qui devraient être pendus (pas par le cou).
Ceux qui voient effectivement le dépôt de plainte comme la vraie manière de traiter le problème n’ont pas tout à fait tort mais oublient un peu vite ce que dis très justement Tori Lux dans son papier (que vous devriez traduire intégralement d’ailleurs pour les anglophobes qui vous suivent) : même la police a tendance à croire que finalement, bosser dans le porno et viol, ça va de paire et que finalement, les actrices l’ont bien cherché. Le coup de la mini jupe pour justifier le viol en gros. Si tweeter le témoignage d’une agression sexuelle est le seul moyen que les nanas ont trouvé, soit. Ca fait chier, c’est un peu naze mais ça permet de faire passer le mot.
Après il y a toujours cette putain de diffamation qui peut intervenir, comme vous le mentionnez très justement dans l’article. Les accusations de viol infondées sont légion qu’elles soient motivées par l’argent, l’envie de détruire une personne, que sais-je encore… Il n’est pas non plus exclu que Deen soit le dernier des connard, mais qu’il n’ait jamais franchi les limites du rough sex consenti.
Sale histoire quelle qu’en soit l’issue : si Deen est innocent, il aura été traîné dans la boue injustement, s’il est coupable, les nanas en question porteront les stigmates de l’agression ad vitam.