Le Dildo Drone et la puissance du marketing rigolo
Le progrès va bien trop vite pour nous. Après le plug anal télécommandé depuis un smartphone, le vibromasseur vulnérable aux attaques informatiques et le sextoy-caméra, voici venue l’heure du jouet pour adulte aéroporté : comme l’indique son sobriquet limpide, le Dildo Drone est un petit quadricoptère qui embarque un godemichet. Son ordre de vol : vous satisfaire en vous laissant les mains libres.
Dans la vidéo qui présente l’engin, la comédienne Jenni Ruiza s’interroge : “Le problème avec les godes, ce que vous devez utiliser une ou deux mains. Mais qu’est-ce qui se passe si j’ai envie de manger ce burger et boire cette bière en même temps ?” Pleine de ressources dans sa robe de chambre léopard, la jeune femme dégaine alors sa télécommande : “Pressez ce bouton et le Dildo Drone foncera droit vers sa cible !” Dont acte.
Evidemment, le Dildo Drone n’existe pas vraiment. Il n’est qu’une blague signée Michael Krivicka, un marketeux auquel l’humanité doit déjà le fameux dildo-selfie stick. Ce new-yorkais assure qu’il roule pour l’humour, pas pour les sous. Et tant pis si la demande gronde : des boutiques de sextoys, des particuliers qui cherchent un cadeau de Noël marrant, tout le monde veut son Dildo Drone. “L’intérêt est clairement là”, assure Krivicka dans les colonnes de Dazed.
Il y a six mois, sa perche à selfie anatomiquement correcte avait déjà suscité l’enthousiasme des chalands – la rumeur veut qu’elle soit en production à l’heure actuelle. Michael Krivicka nie : “J’aime être le type qui a des idées de produits bizarres. Mais ça s’arrête là.” Au pire, c’est donc une opération de personal branding réussie.
Dans la course à l’objet coquin qui fait buzzer, tout le monde n’est pas aussi désintéressé. On pense au pyjama connecté de Jacquie et Michel ou au chargeur cinétique de PornHub ; le premier promettait de suivre votre activité érectile matinale, le second de recharger vos appareils grâce à l’énergie de vos séances de masturbation. On ne sait pas où en sont ces engins mais ils ont sans doute permis à leurs géniteurs de récupérer beaucoup d’adresses e-mail d’internautes incrédules. Les bases de données en redemandent.
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