A quel point Tumblr est-il porno ?

Il y a forcément un Tumblr pour votre tag préféré. Alors qu’elle approche des dix ans, la plateforme de microblogging rachetée par Yahoo! en 2013 continue à satisfaire les fappeurs de tout poil grâce à une offre pléthorique. Une étude publiée samedi 24 décembre sur l’archive en ligne arXiv met des chiffres sur cette belle histoire d’amour : d’après une équipe de chercheurs venus de deux universités italiennes et des laboratoires Bell, 50,1% des utilisateurs de Tumblr sont exposés à du X plus ou moins volontairement.

Les données anonymisées de 130 millions d’utilisateurs de Tumblr ont été analysées pour les besoins de l’étude. D’après les conclusions des chercheurs, 49,9% d’entre eux ne sont pas exposées à du X lorsqu’ils naviguent sur la plateforme. La grosse moitié restante est divisée en trois portions : ceux qui produisent des contenus pornographiques (0,1%), ceux qui en consomment de leur plein gré (21,54%) et ceux qui y sont exposés parce qu’ils sont abonnés à des individus qui reblogguent des images X (28,46%). 

On ne peut pas dire que ces pourcentages nous étonnent : en mai 2013, 11,4% des 200 000 Tumblr les plus visités étaient pornographiques. N’importe quel utilisateur du site sait qu’il n’est jamais qu’à trois clics d’un sein nu lorsqu’il file de reblog en reblog. L’étude des chercheurs italiens a au moins le mérite de mettre des chiffres sur cette proximité permanente de la pornographie : malgré les efforts de Yahoo! pour rendre le site plus restrictif vis-à-vis des contenus pour adultes, force est de constater que ceux-ci s’y portent toujours très bien. 

Tumblr ne resplendit pas de santé pour autant. Au mois de février 2016, trois ans après en avoir fait l’acquisition pour 1,1 milliard de dollars, Yahoo! a annoncé qu’il évaluait désormais sa valeur à 760 millions de dollars. Une dégringolade attribuée à la croissance mollassonne de la plateforme : en terme de nombre d’utilisateurs comme au niveau des revenus publicitaires, Tumblr n’a pas répondu aux attentes de son nouveau propriétaire. Une voix grinçante nous souffle que tout ce que Yahoo! touche se transforme en fiasco, mais nous ne l’écouterons pas trop.

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