On a fappé pour vous : à dada sur mon Sybian
Vous connaissez sûrement le Sybian. Rappelez-vous, la boîte noire qui a fait jouir de nombreuses actrices et pâlir de jalousie un bon nombre d’entre nous. A plus de 1 800 € la machine, le bonheur nous paraissait inaccessible jusqu’à ce qu’Orgasmatic s’en mêle. Cette société française spécialisée dans la location du fameux sextoy va vous permettre d’approcher la bête sans vous mettre sur la paille. Je l’ai testé pour vous. Accrochez-vous pour la ride.
Le Sybian est le Saint Graal des sextoys. Dotée d’une selle à moteur et d’une manette qui envoie des vibrations dans tout le corps, cette sex machine est conçue pour stimuler toutes les zones autour du plancher pelvien. Vous l’avez sûrement déjà vu sur le plateau du Howard Stern Show dans les années 90. On pouvait s’enjailler devant les test du Sybian en direct live faits par des stars comme Carmen Electra ou encore Jenna Jameson. En regardant les extraits, on comprend vite l’engouement autour de cette machine.
Orgasmatic, l’entreprise livreuse de plaisir
Avec une promesse de plaisir aussi intense, pas étonnant que deux Français, Benjamin et son cousin David, se soient épris de ce gros jouet. Les deux hommes ont lancé leur entreprise de location après avoir entendu parler de ce business aux Etats-Unis et au Canada. Première entreprise en France à proposer ce concept, Orgasmatic reste pour le moment mono-produit. Il ne faut pas s’éparpiller ; comme nous l’a confié Benjamin par mail, le business du Sybian est assez complexe :
Il y a une partie hygiène sur laquelle on ne peut pas discuter même si souvent les clients s’en foutent…! La gestion des coûts n’est pas simple non plus, trouver la clientèle est donc assez difficile. On s’attendait à ce que dans les soirées échangistes la machine s’utilise plus que ça. Aussi la machine est pour les clientes « confirmées ». Il faut vraiment se connaître et oublier qu’il y a une machine. Il y a celles qui adorent et celles qui détestent. D’autres à qui il faut du temps… C’est assez mécanique et ça fait un bruit d’avion.
De la formule une journée à 150€ à la location pour une semaine, tout a été imaginé pour que vous puissiez passer un moment de plaisir optimal. Et le business marche plutôt bien puisque le Sybian est loué en moyenne une fois par semaine. Cependant, d’après le directeur d’Orgasmatic, le marché français reste fragile à cause d’une clientèle beaucoup plus frileuse qu’aux Etats-Unis.
Pour prendre le contrepied de cette réticence française, j’ai décidé d’essayer ce gros joujou pour le Tag. La machine a été livrée directement à la maison par Benjamin, j’ai pu l’appréhender tout en ayant le maximum d’informations sur son fonctionnement. Grand sourire et carton sous le bras, le voilà qui arrive chez moi dans la discrétion la plus totale. On commence à discuter et à déballer le pack.
Tout est compris pour que le client soit comblé : il y a le Sybian de 10 kilos (!), des lingettes anti-bactériennes pour nettoyer la machine, des lingettes intimes, du lubrifiant, l’embout en silicone et un tabouret pour le ou la partenaire. Il y a aussi un support pour le clitoris à clipper sur la partie vibrante du Sybian : « Ça change l’angle et ça permet au clitoris de buter beaucoup plus ». Ok.
Ensuite, je dois choisir l’embout en silicone qui sera posé sur la partie supérieure de la machine. Différentes formes sont proposées selon les envies : il y a le double, le spécial point G avec un bout arrondi et les classiques avec trois tailles différentes (petit, moyen, grand). « Le médium est clairement celui qui a le plus de succès » m’affirme Benjamin. Mais histoire de commencer soft et d’appréhender la machine, il me conseille de tester l’embout plat, sans prothèse pénienne, avant de choisir mon petit préféré plus tard. Allons donc.
Me voilà désormais devant une grosse selle à moteur reliée à une manette semblable aux télécommandes pour engins de torture. « C’est une arme nucléaire » me prévient Benjamin. Je positionne l’embout et j’active la machine en appuyant sur les deux boutons, l’un contrôlant la vibration et l’autre la rotation si pénis en silicone il y a. Et c’est parti, je tourne les curseurs progressivement pour me rendre compte de l’intensité… Et du bruit.
Je vous préviens, si vous êtes comme moi dans un petit appartement encerclés par les voisins, partez, partez le plus loin possible sinon vous allez réveiller tout le monde. Au maximum de ses capacités, le Sybian fait en réalité autant de bruit qu’une moto au démarrage ou un train qui arrive en gare. Mais rassurez-vous, la moitié suffit amplement pour se faire vibrer de plaisir. De plus, comme l’explique Benjamin, « l’avantage c’est que les voisins ne peuvent pas comprendre ce que tu fais ».
A ce moment-là, je comprends mieux les conseils du patron d’Orgasmatic : « Si tu veux profiter, il faut vraiment avoir les yeux fermés, ne pas penser qu’il y a une machine, ça c’est vraiment important. Plus t’as une capacité d’abstraction, plus c’est fun. »
Let’s ride
Après les conseils avisés de Benjamin, je décide de tester le Sybian le lendemain de sa livraison. Je fais ma petite installation au sol avec mon tapis de gym histoire d’étouffer les vibrations et le bruit. J’actionne la machine pour faire quelques tests. Même si le résultat est clairement approximatif niveau nuisance sonore, je me lance à la recherche de l’embout élu. N’ayant pas souvent l’occasion d’essayer une sex machine, je me laisse séduire par l’embout double permettant ainsi une pénétration vaginale et anale.
Pour installer l’embout en silicone, il suffit de glisser une tige en plastique rigide, ou son équivalent en ressort, à l’intérieur de la membrane pénienne permettant une pénétration vaginale. Ne reste plus qu’à clipper cette même tige sur le haut du Sybian lui permettant de pivoter. Cependant, l’embout arrière pour la pénétration anale n’est pas rigidifié par une tige, il n’est donc pas sur rotation mais subit juste les vibrations de la machine.
Assez discuté, passons aux choses sérieuses désormais. Je grimpe sur le Sybian en commençant par une simple pénétration vaginale. Je contrôle tranquillement les rotations et les vibrations pour les pousser petit à petit au cran supérieur. Arrivée à la moitié du curseur les vibrations sont déjà très intenses, à la limite de la gêne. Je me calme et commence à basculer légèrement vers l’avant puis vers l’arrière afin de tester les différentes sensations.
Après une petite minute je trouve la bonne position, je ferme les yeux et je me laisse porter par la machine. J’accélère légèrement les vibrations qui m’envahissent progressivement et m’embarquent en direction de l’orgasme. Ouais… Rien de très extraordinaire. Je reste sur la machine pour retenter ma chance mais rien n’y fait, les petits picots présents sur la surface avant de l’embout commencent à me gêner et je n’arrive pas à retrouver une position optimale. Frustrée, je décide d’arrêter les efforts.
Quelques jours plus tard, le Sybian caché dans son énorme carton me refait de l’oeil. Je décide cette fois-ci de tester la double pénétration pour voir si la différence est vraiment frappante. Alors, avertissement premier : l’embout servant à la sodomie n’est pas rigide, ce qui peut être une vraie galère. Je vous conseille donc de bien vous préparer (seul(e) ou avec votre partenaire) afin que la pénétration anale se fasse en premier et sans encombre. Une fois les deux prothèses péniennes mises confortablement en moi, je réactive la machine avec une détermination sans borne. Je veux avoir un énorme orgasme alors j’en aurai un !
Je joue avec les variables de rotation et de vibration mais une chose me chagrine : le manque de va-et-vient. Je reste là, empalée sur ces deux embouts, à tester les vibrations et j’ai toujours autant de mal à me défaire de ce bruit de moteur. Je me ressaisis et, une fois de plus, me lance dans un jeu de bascule entre ces deux faux-pénis et mes hanches. Stop, là c’est bon. Les vibrations traversent tout mon corps et je sens l’orgasme monter progressivement avant de me faire exploser à califourchon. L’orgasme est court et intense. Un peu dans les vapes, je ressors assez rapidement de ma rêverie à cause des vibrations qui me paraissent bien trop violentes désormais, elles me gênent et me font mal. Je décide de tout arrêter et d’en rester là. Nous avons eu notre instant de bonheur ensemble, ô toi beau Sybian, mais l’heure de la séparation est arrivée.
Sybian, pas si bien
Je suis un peu restée sur ma faim avec toute cette histoire de Sybian. D’abord persuadée qu’il s’agissait du top des sextoys, je me retrouve légèrement frustrée de ne pas avoir su dompter correctement la bête. Une chose est sûre, il faut parfaitement connaître son corps et ne pas avoir peur du bruit pour s’épanouir pleinement. Les aspects sensoriels, comme le bruit ou l’ergonomie des prothèses, restent à revoir également. Même combat pour les rotations qui compensent difficilement le manque de va-et-vient propre à une pénétration classique. Quant aux vibrations, un moindre mouvement sur le curseur peut vous faire perdre les pédales – positivement mais aussi négativement.
Autre aspect et pas des moindres, j’ai trouvé qu’il était assez difficile d’intégrer son partenaire dans l’échange tellement il faut être concentrée pour apprécier pleinement les sensations. Mais le tableau n’est pas entièrement noir. Avec le Sybian vous êtes assuré d’avoir un orgasme intense et de connaitre un peu mieux votre corps. Sans oublier Orgasmatic qui, en plus de sa discrétion optimale, fait tout son possible pour combler toutes les attentes du client. Foncez si vous avez envie de découvrir le temple de la vibration en toute sécurité.
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