Combien y’a-t-il de types de fappeurs ?
D’après une nouvelle étude de l’Université québécoise de Laval intitulée Profiles of Cyberpornography Use and Sexual Well-Being in Adults, il existe trois types de consommateurs de X sur Internet : les récréatifs, les compulsifs et les souffrants (“distressed”).
• Les consommateurs récréatifs n’ont pas de problème particulier. Leur niveau de satisfaction sexuelle est haut, ils sont peu compulsifs et n’évitent pas les contacts intimes dans la vie de tous les jours. Leur durée de visionnage par semaine s’élève en moyenne à 24 minutes.
• Du côté des consommateurs compulsifs, les choses se compliquent ; le niveau de satisfaction sexuel est bas, les comportement impulsifs et d’évitement sont courants. Pour cette catégorie, la durée de visionnage hebdomadaire moyenne atteint les 110 minutes.
• Les souffrants sont les plus à plaindre. Leurs niveaux de satisfaction sexuel est bas. Ils sont peu compulsifs. Ils évitent tant que possible les contacts véritables et sont souvent victimes de troubles sexuels. En général, ils regardent 17 minutes de porno par semaine.
Les auteurs de l’étude ont sondé 830 personnes à l’aide de questionnaires pour parvenir à cette classification. 70% d’entre elles étaient des femmes et 80% se sont déclarées hétérosexuelles. 35% étaient mariées ou en cohabitation. L’âge moyen des participants était de 25 ans.
La bonne nouvelle, c’est que la catégorie des consommateurs récréatifs regroupe 75% des participants. Les deux autres catégories comptent respectivement pour 12,7% et 11,8% du total. Conclusion de Marie-Pier Vaillancourt Morel, l’un des auteurs de l’étude : les amateurs de porno sont “une population hétérogène composée de sous-groupes qui vivent des expériences différentes”. On préfère cet enfonçage de porte ouverte à un verdict qui rend le porno responsable des troubles sexuels de ses consommateurs.
Profiles of Cyberpornography Use and Sexual Well-Being in Adults nous évoque une autre classification en trois catégories des consommateurs de pornographie. Dans son Content Publishing Program, son guide à l’usage des utilisateurs des tubes porno, Jonathan Todd (à qui on doit Youporn) dénombre trois types de visiteurs : les “whackers”, les “hawks” et les “lookers”.
• Les“whackers” regardent un petit nombre de pages et de vidéos. Ils passent, se touchent et s’en vont.
• Les“hawks” savent ce qu’ils sont venus chercher ; ils se fraient un chemin dans les nouvelles scènes jusqu’à trouver leur cible, la consomment et passent à autre chose. Ils génèrent un grand nombre de pages vues mais ne regardent qu’une seule vidéo.
• Les “lookers” , quant à eux, sont « les vrais connaisseurs ». Ils flânent et enchaînent les recherches sur de longues durées.
Les “whackers”, les “lookers” et les “hawks” ont-ils quelque chose à voir avec les récréatifs, les compulsifs et les souffrants de l’étude québécoise ? Les comportements cadrent bien. Pourtant, nous avons du mal à croire qu’il soit possible de caser tous les consommateurs de X du monde dans des catégories aussi monolithiques. Comme n’importe quel aspect de la sexualité, le fap ne serait-il pas fluide ?
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