Test du masturbateur anal Alive : ma (toute) toute première fois
C’est les soldes ! Pas une minute à perdre, direction la boutique du Tag Parfait les loulous. Vous vous en doutez, l’occasion n’en était que plus belle pour tester mon premier gadget. Un premier sex toy, c’est comme une première fois. On s’angoisse un peu, on se méfie, on vacille, on tatônne avant de plonger dans le grand bain. Lubrifiant en main, douces caresses sur le zob en guise de préliminaires, sextoy lustré de fond en comble, allongé sur des draps tout chiffonnés, me voici paré pour l’ultime expérience. Mon dévolu s’est porté sur un jouet de la marque Alive, affublé d’une accroche très reality show : The Real Deal (la vraie affaire).
Le joujou en question est un masturbateur pour hommes spécial pénétration anale. A première vue, il ne paie pas de mine. Il faut dire que les toys d’Alive revendiquent un minimalisme à la hauteur de leur prix : godes divers, boules de geisha, vibromasseurs réalistes, plugs anaux et autres stimulateurs prostatiques oscillent entre quinze et une cinquantaine d’euros-pièce (grand max). Moins sexy qu’un Fleshlight, le masturbateur que je tiens en pognes reproduit cependant plutôt bien par sa limpidité ergonomique tout ce qui se dégage d’une expérience anale réussie : le sexe en érection est à la fois resserré et aspiré. Drôle de délire que cet effet-aimant qui stimule le gland en deux-temps trois-mouvements !
Funfact : le petit tube de lub transparent est enfoncé à l’intérieur du toy, comme une sorte de teasing en vu de la pénétration qui fatalement va s’ensuivre (on est un peu là pour ça quand même). Tandis que j’enduis délicatement l’intérieur du jouet de lubrifiant, je constate que la texture de ce toy au coloris chair à l’ouverture étroite est à la fois douce et collante, rigide et caoutchouteuse, ce qui ne rend la masturbation que plus authentique encore : il faut du temps pour que le lub’ adhère complètement à cette matière nerveuse. C’est cet effet d’adhération in progress qui fait tout le sel du plaisir solitaire, quand la texture résiste avant de s’offrir, puis, un coup de main après l’autre, finit par dévorer votre sexe entier. On prend le temps, on avance à coups de va-et-vient lents et progressifs, de plus en plus fluides…au fur et à mesure que le palpitant s’accélère. Idéal pour retarder son éjaculation au maximum.
Le masturbateur Alive a beau être rudimentaire, il possède l’humilité touchante d’un objet fonctionnel qui n’intimide jamais par sa complexité. Simple et efficace, c’est un jouet parfait pour un dépucelage ludique. Il se prend en main comme une bonne manette de jeu, sauf que ce jeu, c’est à vous d’en inventer l’histoire – votre histoire. Son épure et sa dimension très manuelle encouragent à mettre la main à la pâte (et au lub), à ne faire qu’un avec lui pour mieux jouir. Cette dimension très organique fait tout le charme du toy. On aurait aimé un design plus recherché, mais comme un gonzo borderline ou un Brazzers random, on y trouve ce que l’on vient y chercher : il n’y a pas tromperie sur la marchandise. Pour un prix si minime (13,49 euros), on ne va pas ronchonner. Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !
De l’Alive touch, je retiendrai cette impression si particulière d’adhérence/répulsion, qui confère à la masturbation la plus grande des valeurs : la patience. Plus on patiente et plus on s’attarde sur la pénétration, jusqu’au déchaînement final, plus l’orgasme en est décuplé, foi de fappeur. Pour regoûter à ce kiff une prochaine fois, il me suffit de rincer la gaine à l’eau savonneuse. Je sais que rien ne vaut une première fois (ce grand mix d’hésitation un peu bête, d’initiation en solo et de plaisir au max) mais je sais aussi qu’à tous les coups, la jubilation de la redécouverte sera au rendez-vous… et que les draps seront encore tout chiffonnés.
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