Rone explore la sexualité du futur avec Wave
Rone est cet artiste qui opère sur la scène électronique française. On reconnaît le style Rone à quelques particularités, pistes instrumentales et mélodiques, qui monte en puissance et en rythme. Des titres évaporés et brumeux, angoissés parfois, il nous offre Wave dans la continuité, du chill à l’excellence avec ce nouveau titre.
Mais c’est le clip qui nous intéresse le plus. Réalisé par Greg Brath, qui a pour habitude de faire des projets de design à l’esthétique minimale, le clip est clairement beau.
Il évoque un éveil, d’une femme jouée par la comédienne Naomi Weijand, Dans une beauté simple et lisse. Les regards se croisent au fond d’une pièce dépouillée, sur un lit un homme en sous-vêtements, le danseur Callum Sterling, attend et invite sa partenaire à avancer. Alors commence un deuxième éveil, celui des sens et de la sensualité. Tout se passe dans un élan de découverte. Une étrangeté apparaît, un avatar en image de synthèse, comme un public devant cette scène charnelle. Puis d’autres avatars… Quand les corps commencent à s’emmêler, ils se mêlent, comme un affichage qui bug, les corps réels deviennent virtuels.
Et puis après l’éveil vient le réveil. Une femme plus âgée assise sur un tapis, équipée d’une combinaison connectée à une application “Second Love” saisit sa tablette et note son partenaire virtuel, le paie.
Il y a une réflexion sur l’industrie du sexe : la réalité virtuelle, le sexe connecté, les travailleur·ses du sexe… Le clip nous laisse un goût doux-amer, cette sensualité virtuelle aussi douce qu’étrange, et ce retour brutal au réel. On sait que toutes les nouvelles technologies sont appliquées au sexe, à l’érotisme et au porno, des lunettes stéréoscopique à la réalité virtuelle, en passant évidemment par le cinéma, la 3D et Internet. Alors pourquoi pas une technologie du sensoriel ?
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