C’est quoi ton porn Diane de Sexy SouciS ?

Si vous traînez sur les réseaux sociaux vous avez forcément vu passer Diane Saint-Réquier, fondatrice de Sexy SouciS, désormais rubrique sexo de la chaîne France TV Slash, destinée à donner des conseils pédagogiques pour les jeunes mais aussi les adultes. Du sexe pendant les règles au questionnement sur la taille des lèvres, j’avoue n’avoir loupé aucune de ses vidéos ! Toujours présente pour nous sortir de nos galères sexo, mais une question subsiste : c’est quoi ton porn Diane ?

Parle-nous de la première fois que tu as maté un porno !
Je crois que la première fois c’était un film qui n’était pas estampillé “porno” mais “film érotique” à 23h45 sur RTL 9. On voyait qu’il se passait quand même des trucs de sexe, mais il n’y avait pas de gros plans. C’était pas explicite quoi. Et j’ai regardé ça en mode illicite, une fois que ma mère était couchée.

Qu’est-ce que ça t’a fait, t’as kiffé ?
Je pense que ça m’a excitée, mais que j’étais un peu déçue parce que ça correspondait aux premières fois où j’essayais de me masturber et que ça ne marchait pas en fait ! Du coup ça a été le début et la fin pendant longtemps avant que je recommence bien plus tard à regarder du porno.

Aujourd’hui tu travailles pour France TV : penses-tu que ça a changé ton rapport au porno ?
Disons qu’en m’informant j’ai eu des meilleures connaissances de ce qu’est l’industrie pornographique et de ses enjeux. Ça m’a aussi permis de découvrir des pornos que je ne connaissais pas et qui changent de ce qu’on voit d’habitude. En tout cas j’essaye vraiment d’avoir une démarche libre et dénuée de jugement. C’est bien d’avoir un regard critique sur les problématiques liées au porno, mais aussi de l’élever, le replacer culturellement.

Coming Out of Space, de Francy Fabritz

Et justement, c’est quoi le porno qui te fait vibrer ?
Le truc c’est qu’en fait, je regarde pas beaucoup de porno. Et la grosse majorité où j’en regarde c’est en général avec d’autres gens et dans un cadre non sexuel. Comme par exemple lors des Soirée Porn Porn, réunions organisées par Ludivine Demol et Théodora Domenech où des courts-métrages porno étaient projetés en petit comité. Ça m’a permis de découvrir une autre facette du porno. Je me souviens particulièrement de deux films de Francy Fabritz mettant en scène Miss Sugar et Pepper. Le premier Coming Out of Space jouait sur le slow motion, et les lumières métalliques bleues et violettes projetées sur leurs corps. Les deux meufs s’amusaient à faire rebondir telle ou telle partie de leur corps. C’était très drôle et sexy. Dans le second Coming Home, elles étaient face à une grosse marmite d’eau bouillante où elles stérilisaient des sextoys. Et à chaque fois qu’elles nettoyaient un sextoy, elles se rappelaient comment elles l’avaient utilisé ensemble. Et je me souviens qu’avec ma meuf on s’était dit : “C’est comme si on se regardait baiser !”.

Y’avait aussi Fucking Mystic de Courtney Trouble avec Chelsea Poe qui porte un pendentif lui donnant un mojo de ouf ! Du coup elle se tape toutes les meufs qu’elle croise. C’était hyper cool et sexy !

Fucking Mystic, de Courtney Trouble

Tu ne regardes pas beaucoup de porno, mais as-tu des tags fétiches ?
Je ne sais pas quel est le nom exact parce que je suis nulle en tags, mais ce que j’aime chercher c’est : “plan à 3 avec mecs bi”. Et souvent je me replie sur du porno gay parce que je trouve difficilement un vrai feeling entre les mecs. Sinon ce qui m’excite c’est le porno entre meufs… Mais tout peut m’intéresser finalement ! Je suis trop curieuse !

T’as déjà crushé sur des personnalités porno ? Tu regardes aussi leur contenu ?
Je follow pas mal de porn performers sur Instagram, mais c’est pas leur contenu explicite qui m’intéresse au final. Je suis plutôt intéressée par ce qu’i.els ont à raconter. C’est bizarre non ? Et comme je crush trop, j’ose pas regarder leurs vidéos (rires)… J’aime beaucoup Jiz Lee, Kali Sudhra, Bishop Black, Arabelle Raphael, Adahlia Cole et François Sagat.

Kali Sudhra ©Carmina

On en parle beaucoup aujourd’hui : payes-tu ton porno ?
Non. Honnêtement je consomme quoi… une scène tous les 6 mois ? Mais j’aimerais bien ! On en parlait justement avec ma meuf, il faudrait que je choisisse une plateforme et que je m’y abonne. Et peut-être que là, je regarderai probablement plus de porno (rires).

Allez, raconte-nous l’un des films les plus what the fuck que tu aies vu ?
Pendant une séance Soirées Porn Porn, j’ai vu Étage X aussi réalisé par Francy Fabritz, mettant en scène deux quinquagénaires bourgeoises. Elles crushent l’une sur l’autre puis il se passe quelque chose de surréel où il y en a une qui veut trop faire pipi mais l’ascenseur tombe en panne. Du coup elle finit par faire pipi dans son sac à main devant l’autre femme, qui sort une brosse à cheveux pour la fesser. C’était trop marrant ! Je pense que tous les pornos ne sont pas branlables, ça peut aussi être cool, drôle et intéressant.

Étage X, de Francy Fabritz

Quel fantasme tiré d’un porno aimerais-tu expérimenter sans avoir encore osé sauter le pas ?
J’ai un gros fantasme dont je ne parle pas du tout de manière publique. Il existe mais je ne le regarderai pas en porno, parce que ça ne serait jamais exactement comme c’est dans ma tête. Pour le moment je préfère que ça reste un simple fantasme !

Que manque-t-il au milieu porno selon toi ?
Une méga plateforme unifiée qui proposerait du porno éthiquement produit, local, frais et bio, certifié et labellisé mais avec plein de choix (rires) ! Et où tu pourrais t’abonner à la Netflix. Si j’y mets mes sous dedans, je veux savoir que les personnes qui performent sont suffisamment payés.es, tout comme les techniciens·nes !

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