Jada Fire
Jada Fire a fréquenté le fameux Fort Crenshaw, un lycée du Sud de Los Angeles réputé pour ses gros problèmes de discipline. Ice-T, Schoolboy Q et Misty Stone l’ont fréquenté. L’établissement est en proie à tous les fléaux du mythique South Central ; ceux qui naissent et grandissent dans ces quartiers saturés de drogue et de violence n’ont souvent d’autre choix que de tomber dans la misère. C’est ce qui a bien failli arriver à Jada Fire.
Fin des années 90 : tout juste sortie de Crenshaw, celle que l’on appelle encore Tenisha Myles galère déjà dans la restauration rapide. Devenue opératrice de téléphone rose, elle entre finalement dans l’industrie pornographique en 1998. Jada Fire est née. La belle sort tout juste de l’adolescence, porte encore des bagues, maîtrise le trash talk et assume son côté West Coast façon Lil’Kim, bling-bling et lettres enflammées à la clé. Le succès est immédiat, Jada Fire se démarque clairement de toutes les performeuses issues de la marée ethnic porn qui déferle sur le début des 00’s. Très vite remarquée par les grands noms de l’industrie pornographique, elle tourne déjà avec Mr. Marcus en 2000 pour Vivid Entertainment. La belle a l’étoffe d’une porn star et ça se voit. Dès lors, les propositions pleuvent et tout s’enchaîne. C’est le début d’une longue aventure, qui va faire de Jada Fire l’une des actrice les plus emblématiques de sa génération.
En quatorze ans de carrière et plus de cinq cent films, Jada Fire a exploré de nombreux tags. Ses talents sont innombrables ; entres autres, elle manie le strap-on comme personne et affiche un goût prononcé pour la sodomie. On ne peut qu’être bluffé par son côté volontaire, son énergie inépuisable et son absence totale d’hésitation. Des qualités de grande performeuse : Jada Fire aime ce qu’elle fait et ça se voit. A partir de 2006, une nouvelle ère commence. Jada Fire enlève ses bagues et se lance dans le BDSM. Whipped Ass marque le début de sa collaboration avec les célèbres studios Kink, pour une quinzaine de films au total. Mais c’est surtout dans le domaine du squirt que l’actrice s’illustre. Les quatre épisodes de la série Jada Fire is Squirtwoman l’imposent comme l’une des meilleurs squirteuses de l’industrie pornographique, des quantités et une puissance si énormes que l’authenticité de son don a souvent été questionnée. Les sceptiques ne l’ont cependant pas empêchée d’enchaîner les nominations et les récompenses, jusqu’à son entrée aux Hall of Fame de la XRCO et d’AVN, respectivement en 2010 et 2011.
Jeudi 31 décembre 2012, la nouvelle tombe. Jada Fire met un terme à sa carrière d’actrice pornographique. La date choisie laisse entendre qu’il s’agit d’une décision réfléchie, probablement prévue depuis des mois. La rumeur veut qu’elle ait pris cette décision par solidarité avec son amie Pinky XXX, soi-disant contaminée par le virus du SIDA. Le temps passe et tout semble définitivement perdu, jusqu’au mois de mai 2013. Au cours d’une interview avec Hynaken pour True Stories Radio, Jada Fire révèle qu’elle pourrait tout à fait revenir si on lui proposait assez d’argent. « Money talks ! » nous dit-elle, dans cet ebonics goguenard qu’elle maîtrise si bien, plus belle que jamais avec ses quelques kilos en trop. Six mois plus tard, les formes furieuses de Jada Fire ne sont toujours pas revenues.
L’âge d’or des porn stars ne sera pas ramené d’entre les morts, nous ne serons probablement plus jamais hypnotisés par les ondulations de ce bubble butt si cher. Adieu, Jada Fire ; ce ne sont pas ces bien maigres shows que tu donnes parfois sur Naked qui parviendront à nous consoler. Tu as incarné le rêve américain, partir de ces rues glauques où le feuilles d’aluminium crépitent sous le crack que vendent les Crips ne t’a pas empêchée de devenir l’une des plus grandes. Reviens !
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