Body Heat : qu’est-ce qu’on a fait des tuyaux ?
Y’a des types qui te mettent bien on va pas se cacher, et dans ce porn game devenu fou, Robby D est pas venu pour beurrer des sandwichs. Sur le marché, peu de candidats pour placer la barre haute, on retrouve principalement le trio de tête (sans ordre) : Elegant Angel, Wicked Pictures et Digital Playground. Ce dernier, m’a amené à monter ce blog. Un soir d’hiver, où le froid frappait à la porte d’un ennui certain, je suis tombé sur cette bande-annonce et ma mâchoire s’est décollée. Mec, ce truc là était propre et carré, un job sérieux, pas de la branlette sale dans l’arrière-boutique de youporn. Ce soir là, Robby D parla à mon snobisme, je tombai définitivement amoureux de Stoya et je décidai de promouvoir avec mes petits doigts, le vrai porn qui donne du goût à ton goûter.
Leur dernière sortie scénarisée est Body Heat. A première vue, une énième saloperie sur les pompiers. On connaît nos classiques et FlashpointX avec Jenna Jameson a fait le bonheur des après-midi quand la prof d’histoire était malade. Les pompiers m’énervent, ils se pavanent aux Buttes-Chaumont le matin, toutes les filles et les gays les regardent, y’a plus de place pour les skinny boys, ça me fout les nerfs. Alors, je lance le film sans trop y croire, la mauvaise foi pointant son nez au dessus d’un sourcil relevé.
Musique sensible, piano, images d’archives de pompiers en plein boulot et casting. Toute la fine équipe de joyeux lurons de DP semble être au rendez-vous, comme d’habitude en gros, Raven Alexis en plus. L’image du générique est volontairement vieillie pour contraster avec ce qui va suivre. Le film est tourné avec la caméra Red, et elle nous met bien. Déjà si ta mère rentre à ce moment là, tu peux lui dire que tu mates une série, t’es couvert par les joies de la technologie. Red (et ses concurrents) permet de filmer n’importe quoi et lui donner un grain cinématographique. En gros, tu tournes la même scène en vidéo (porn fr) et avec cette technologie (porn us) tu obtiens cette équation assez simple : porn us > porn fr. L’équipe de Robby D travaille vraiment bien, dans le souci du détail comme un vrai film, rien n’est laissé au hasard (image, lumière, son, musique…) et ça me remplit de joie avant même d’avoir sorti ma quine.
Alors le pitch est simple, t’es dans une caserne de pompiers, plutôt classe, à l’ancienne. Manuel Ferrara est le bg de l’histoire, déjà parce qu’il baise comme un dieu et parce qu’il baise vraiment comme un dieu. En même temps, on lui demande pas plus, mais comme il est au top, il fait plus que mettre son chibre dans des filles superbes, il les aime. Il les regarde, il les calme puis les caresse, il est gentil et méchant, doux et profond, il est tout à la fois. On me demande souvent : nianiania le porno influence-t-il ta vie ? La réponse est évidemment non, mais à voir Manuel Ferrara, je me demande si je ne vais pas commencer à prendre modèle. Parfaitement. Bon alors, Manu (c’est un Français, c’est la famille, aiiiiiieeee) il se tape Kayden Kross dans le camion des pompiers et c’est beau. Ce type est un héros, et il va le prouver. Dans l’équipe c’est le démineur, en toute simplicité, et y’a un sale plan qui se profile à l’horizon. Fort de sa dose d’endorphine, Manu enfile son costume de démineur à la cool. Les filles sont dingues de lui. Et le film commence à ressembler à The Hurt Locker. Je suis très sérieux là-dessus, une vraie tension se crée car tu sais que Manu y va trop à la cool dans ce jeu de déminage, y’a un vice qui se prépare. La scène est longue, une dizaine de minutes pour arriver au drame qui cale définitivement l’histoire et les larmes dans le cœur des filles. On y croit, Robby D le sait, il en profite, il va se passer 25 min sans voir même une paire de seins. Ce type, a tout compris.
Comme je ne vais pas vous révéler l’intrigue et le reste, je vais survoler ce qui est cool dans Body Heat. On peut commencer par Raven Alexis, qui est une belle alternative à Tori Black. J’ai vraiment envie de lui mettre un coup à la petite, vous lui direz si vous la croisez, ça me ferait plaisir. Plusieurs scènes sont courtes également, apparemment il faut un quota de scènes par films, et comme Robby a décidé de nous mettre la pression dès le départ et se la jouer film cainri, il est obligé de se rattraper après. Donc, des scènes de dix minutes, qui font la joie des branlettes express pour te détendre entre deux rendez-vous. On notera deux grands moments #secretdhomme, une sorte de petit strip avec Mick Blue et Scott Nails pour amuser la galerie et surtout une scène assez mémorable avec Katsuni. Laissez-moi vous conter ce petit moment de bonheur où la malice joue la note sensible.
Katsuni passe dans la salle de muscu, tranquille, elle fait sa douce coquine pendant que les mecs sont occupés à bosser leurs muscles, l’un aidant l’autre. C’est la complicité des hommes et l’amour du travail bien fait qui anime nos deux compères. Katsuni passe devant eux, coup de pression, on frôle le drame par manque d’attention. Mais personne bouge. Ces mecs sont comme nous, sensibles, ils ne vont pas sauter sur le premier bouli qui passe pour lui mettre une cartouche. Un boule = une balle, c’est plus leur guerre. Après une bonne séance de muscu, rien de mieux qu’une bonne douche. Le moment des confidences, les gestes attendrissants entre copains, on relâche la pression par une ou deux blagues bien senties. On est dans notre élément masculin, on est bien, pas une femme à l’horizon, on n’en a pas besoin. A ce moment là, j’ai cru que le film allait virer bisex, mais bon comme il n’y a pas non plus d’anal dans le film, ca me semblait suspect. Bref, Katusni à qui on ne la fait pas, passe par là. S’en suit une très belle scène de threesome qui met à l’amende toute l’industrie du porn français. Ici, pas de DP, pas d’anal cash. De la sensualité, du respect, de la tension et Katsuni qui mène la danse à trois temps. Que le porn fr repose en paix.
Vous l’avez compris, la dernière sortie de DP est bonne, pas forcément qu’elle soit ultra excitante, on a tous nos moments où un porn amat allemand nous fait plus d’effet que n’importe quelle grosse production mais elle atteint un niveau de maturité artistique assez bluffant. Exactement le genre de film à regarder en famille : toi, ta copine et la pote de ta copine. Mais un gros bémol, la présence beaucoup trop importante de chirurgie plastique en tout genre, ça me fait débander, et comme il me semble qu’il y a que la belle Raven qui est restée intacte, c’est dommage.
L’industrie du porn ricain devient fascinante, on assiste à une saine bataille entre les dernières grosses boites de prod, à qui va faire le film le plus respectable. Chacun ayant sa spécificité : porno chic et cool chez DP, coup de pression visuel et gonzo de luxe chez Elegant Angel et films un brin vulgos mais avec de gros moyens pour Wicked Pictures. Et chez nous ? Je sais pas, on se touche la nouille.
et aussi la graaandde échelllllleeeeeuuuuuh
roxance suprême que ce film, on se croirait dans the hurt locker meets backdraft en version X de luxe. vive la cam RED aussi. pourquoi on tourne pas avec ça chez nous ? ou sur du 5D ? je capte toujours pas.
On va te dire que c’est une question de budget, moi j’dis c’est une question de vision globale de l’entertainement en France. On reste des artisans, et fiers de l’être en plus….
Bah voilà, tu vois quand tu veux que tu peux voir de bons films 😉 tu devrais citer tes sources :p
Sinon, je suis tout à fait d’accord avec la dernière phrase
ahah oui j’ai pas cité le trouveur, c’est pas bien !
Sans vouloir rentrer dans la philosophie, et avec ma maigre connaissance du sujet. On remarque de plus en plus de film disons plus sensuel, avec un scénario ou simplement des effets plus érotiques que brutaux.
Y a aussi beaucoup plus de communication autour et d’argent dépensé pour faire ça bien. Je trouve ça cool, qu’on prenne enfin le temps de développer ce genre de cinéma, même si on a toujours du mal à en parler en tant que tel.
Y a aussi pas mal de boulot au niveau « photographique » et lumière, et je ne peux que saluer l’effort en tant qu’étudiant en photo.
jsuis peut-être conne, mais: pourquoi tu cites pas Evil Angel et Vivid au nombre des main players?
Parce qu’Evil Angel est vraiment plus gonzo que film et pour Vivid, c’est vrai qu’ils ont mis la barre haute avec The Dismissed, mais à l’époque je l’avais pas vu. Par contre pour Malice in Lalaland ils sont juste distributeur sur le territoire ricain, le studio est belge.
Puis 3 c’est bien comme chiffre, héhé.