Hypersexuality is not a crime
C’est à moitié officiel : on est sauvé. La Bible des psychiatres américains, la Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders propose dans l’annexe de sa nouvelle version de retrograder l’hypersexualité (aussi appelée sexualité compulsive, aucune blague sur DSK ne sera tolérée dans les commentaires) de la liste des addictions. Ils recommandent de faire des études plus poussées sur le sujet – autrement dit – qu’on leur lâche un peu la bite avec ces questions de dépendance sexuelle.
Comment définir l’hypersexualité ? Où se situe la normalité dans le sexe ? Trois nuits par semaine ? On n’a pas la réponse, on se contente de jouir quand ça nous plaît, le code pénal est assez formel la dessus : c’est okay du moment que tout le monde est d’accord.
On est toujours un peu étonné quand on entend parler de jeunes accros au porn, souffrent-ils aussi d’hypersexualité, touchent-ils de la blanche de qualité, sont-ils satisfaits de tout le porn qu’ils voient, passent-ils 95% de leur temps de fap à râler que le porn sur les tubes c’est de la merde ? Personnellement ça me dérangerait pas de baiser ou de me toucher toute la journée si j’étais rentier, mais comme c’est pas au programme des prochaines années, je fais avec ce que j’ai. Je doute surtout que ça fasse de moi un satyriasis, mais plutôt un hédoniste – question de point de vue.
Pour être hypersexuel(le), c’est scientifique il faut cocher quatre de ces cinq critères sur une période de six mois :
1 – Tu passes trop de temps à planifier ta vie autour du sexe, tes fantasmes chelous et tes envies pressantes.
2 – Quand t’es en bad (anxiété, dépression, irritabilité), la meilleure réponse que t’as trouvé pour oublier ta vie de merde c’est de baiser.
3 – Quand t’es stressé, tu préfères toujour régler ça au lit ou devant un porn, que de faire de la méditation devant Très Chasse.
4 – T’essayes de contrôler tes pulsions sexuelles mais c’est plus compliqué que d’arrêter de livetweeter le prime de The Voice.
5 – T’as tellement envie de baiser tout ce qui passe comme un bonobo que tu zappes les conséquences physiques et morales que ça peut avoir sur les autres.
Hormis le point #5 qu’on peut qualifier de point teubé, le reste semble assez honnête. Tout dépend de ce qu’on nous propose comme solution, si c’est faire une thérapie de groupe et pécho quelques 06 au passage ou si c’est être enfermé sous lexo avec des moufles à regarder cette bouse de Choke…
Article largement inspiré de celui de Gawker, à qui on laisse le mot de la fin :
If hypersexuality doesn’t make the cut, this means bloggers still in the clear to make tasteless jokes at sex addicts’ expense, right? Haw haw, go drown your sorrow with life-ruining amounts of porn and prostitutes. Tiger Woods.
« Tu passes trop de temps à planifier ta vie autour du sexe, tes fantasmes chelous et tes envies pressantes. »
Le mot important, et au combien relatif est « trop ». Où ça commence, le trop ? 😀
Quand tu commences à fantasmer sur Jizzou.
En général dans le DSM le « trop », c’est quand ça a des conséquences sur ta vie sociale et professionnelle.
Exemple : je fantasme sur Jizzou et j’en oublie de faire mon mémoire et je préfère rester chez moi lire le tag plutôt que d’aller au ciné VS je fantasme sur Jizzou mais je fais quand même mon travail et je sors voir des copains.
La sacro-sainte vie sociale… Si je préfère rester chez moi à m’enfiler des matchs de hockey ou de baseball, à lire l’œuvre complète de Corneille, à écouter l’intégral de Mahler plutôt que de faire le con parmi les cons dans des clubs à la con, on me pousse aussi en thérapie ou à l’asile ?
Non. Sauf si tu préfère rester chez toi à avoir du sexe ou regarder du porn. Dans ce cas là, c’est une maladie mentale.
C’est exactement la réponse que j’attendais, mot pour mot. Décidément, la psychiatrie, la psychologie, la sexologie et la psychanalyse ont encore d’excellents jours devant elles. Et quand en plus monsieur et madame Tout-le-monde s’en mêlent, décrétant ce qui relève de la déviance ou non, hiérarchisant les passions humaines, de l’édifiant (la littérature la musique, le cinéma, la collection de trains électriques) au pathologique (tout ce qui touche de près ou de loin au sexe… autre chose?), eh bien ouais, y a d’la joie.
Tiens, hier soir, justement, je suis « restée chez moi » à mater quelques minutes de porn jusqu’à ce que mon copain me rejoigne, on s’est alors branlé de concert devant une scène de gang bang avec Christie Lee après quoi on a baisé jusqu’aux alentours de 22h00. Pourtant, nous avions eu une invitation pour aller casser la croûte… Heureuse d’apprendre donc que je suis fêlée de la cervelle. Vous connaissez un bon psychiatre ?
June, très chère June, comment dire ? Écoute, tu vois, j’ignore quel âge tu as mais, si jamais tu, en fait non, plutôt, arrg, Je recommence, ok ? June, très chère June, c’est très beau, ce que tu dis, c’est presque touchant, même, ça déborde de lucidité et de sagesse, on voit que tu es du bon côté des choses, que la science infuse, aucun doute, c’est en toi, tu es péremptoire parce que tu peux te le permettre, ton érudition est immense, rien qu’à voir on voit ben, mais là, tu vois, ah et puis non, laisse tomber…
Euh mais il était ironique le commentaire de June non ? Elle soulignait justement l’absurdité du raisonnement il me semble.
Heinz, Julie et L’Arianne sont la même personne, des fois c’est un homme, des fois c’est une femme, mais dans tous les cas, il/elle vient du Canada.
Pense à passer par un proxy la prochaine fois…
Ceci dit d’après Wikipedia : « L’existence de la dépendance pornographique n’est pas reconnue par la psychiatrie et ne fait pas consensus. »
Démasquée, puis grillée. Quand t’es nulle en informatique… Promis, je ne recommencerai plus, patron.
Hello
Comme quoi, tout arrive avec de la patience.
En psychiatrie, les définitions des pratiques dites perverses se sont assouplies ces 40 dernières années (voyeurisme, rasage, bave : ces trucs là en faisaient partie y’a pas si longtemps) donc ça s’arrange. C’est lent. Mais il y a encore beaucoup de boulot pour ne pas avoir chacun(e) un flic au cul qui nous dise quoi faire et comment …
Un bisou