Menly-porno-youporn-ados-danger
Pas facile d’exister quand on est un jeune pure player dans la cour de Google, pas facile non plus de pisser toute la journée de l’article pour faire plaisir à l’Analytics de son patron… Est-ce tout de même une raison pour raconter n’importe quoi sur n’importe quel sujet ?
Le business de la presse en ligne est assez simple : faire un maximum d’audience pour produire un maximum de pages vues (donc d’impressions, donc de revenus) et ce n’est pas en proposant un contenu de qualité qu’on résout cette équation. Certains optent pour la resucée de contenu “qui buzz”, (c’est à dire qu’ils traduisent vaguement les meilleurs top de la veille agrégés par Buzzfeed) ; tous postent des diaporama avec refresh entre chaque photo, d’autres travaillent le coeur du système : leur référencement.
La position de Google étant ultra dominante en France, les journalistes ou apprentis journalistes travaillent le référencement “naturel” de leur article, afin de mieux les positionner sur le moteur de recherche. Tout le monde le fait – nous y compris – avec plus ou moins d’honnêteté, on n’accuse personne, tout le monde est mouillé dans cette sombre affaire, et c’est normal.
Mais on aimerait vous parler du cas Menly, un pure player masculin qui s’invite depuis quelque temps dans notre veille porn avec des liens qui semblent au premier abord inoffensifs mais dont le contenu révèle parfois de TERRIBLES lectures (c’est bientôt Halloween, effet dramatique).
Ce magazine en ligne est un fourre-tout de rubriques diverses : actualité, buzz, trucs pour mecs, marques, sexo… avec pour unique but de faire péter son audience par une rafale d’articles tous certifiés SEO friendly (entre 5 et 10 par heure), avec leurs belles urls et leurs phrases chocs en gras (ne croyez pas qu’ils font ça pour que le texte soit lisible). L’histoire pourrait en rester là – la presse en ligne n’étant finalement pas plus sale que le porno qui abuse de ces #protip SEO -, sauf que derrière certains articles se cachent de bien curieuses analyses.
Menly pourrait se contenter de chier de l’article à la tonne comme leurs confrères avec leurs 500 signes réglementaires (suffisant pour le référencement), mais il semblerait qu’ils aient d’autres ambitions, comme devenir un pont entre GQ et Melty (bon courage). D’ailleurs Menly / Melty, ahah vous l’avez ? Bon…
On ne va pas non plus passer ce site au peigne fin – même si un confrère de So Foot pète actuellement un câble rond sur le fb chat – on va juste se contenter de sortir deux articles sur le sujet qui nous intéresse ici : LE PORN.
Emmanuel Bocquet est le spécialiste es-porno et PSG de Menly, un homme (certainement sous pseudo) à l’écriture fluide et professionnelle mais à la malhonnêteté journalistique étonnante, du genre à piger pour Atlantico. Quelques extraits de deux articles traitant d’un sujet en vogue : le porno « violent », le gonzo et les ados, pour vous donner une idée de son petit style, avec quelques tags pour vous mettre en lumière la méthode du loulou.
[…] depuis le début des années 2000, on assiste en effet à l’émergence d’un nouveau style de porno : le gonzo. Pas de scénario, pas ou peu de dialogues, rien que du sexe brut. Quoique « brut » n’est peut-être pas le mot qui convient. « Brutal » ou « bestial » seraient déjà plus adéquats. Entre gorges profondes forcées, gifles sur le visage – ou ailleurs – et positions humiliantes, on est plus proche de la bête sauvage que de l’être humain.
Tags : bestial, humiliation, bête sauvage, déshumanisation.
Mais les ados ? Lors des récents procès de mineurs impliqués pour viols en réunion ces dernières années, les « auteurs » ont souvent avoué qu’outre le phénomène de groupe, la représentation du sexe dans le porno avaient influencé leur perception de la sexualité. Pour eux qui n’ont connu que cette façon de faire, le sexe s’apparente à un jeu de soumission dans lequel la fille fait office de victime expiatoire. Et le pire, c’est qu’ils trouvent ça normal.
Tags : viols, influence, accusation, soumission, victime, normalité, fait divers.
Le porno serait donc devenu, depuis le début des années 2000, le mètre-étalon de l’éducation sexuelle, le ticket d’entrée et le mode d’emploi du sexe pour certains jeunes. Et pas seulement dans les halls de cité. La pornographie serait l’antichambre de la violence, où d’innocents adolescents se vautreraient sans vergogne pour en ressortir transformés à jamais en bêtes lubriques affamées de vice et de dépravation. Aucune étude ne démontre aujourd’hui une quelconque corrélation entre la banalisation de la pornographie et l’augmentation des crimes sexuels (d’ailleurs, est-ce l’augmentation des crimes sexuels ou l’augmentation de leur médiatisation ?). Mais l’idée est très répandue.
Tags : mode d’emploi, halls de cité (wtf dude ?), antichambre de la violence, bêtes lubriques, vice, dépravation, sous-entendu.
Emmanuel pratique une embrouille journaliste angoissante, il sort systématiquement un bon gros poncif moraliste, puis s’en décharge aussitôt en citant quelqu’un d’autre (il n’y a que très rarement de source, pour éviter de filer un backlink à un concurrent). Usant à foison du conditionnel, emmenant le lecteur dans une impasse, puis le sortant par un autre trou avec une malice éditoriale surprenante, qui ressemble sensiblement à quelqu’un qui vous montrerait une scène de crime horrible avec son suspect numéro un, tout en vous expliquant qu’ils n’ont aucun lien. L’allégorie de l’expression “j’dis ça, j’dis rien”.
Un drôle de jeu où Manu enchaine les raccourcis dangereux mais aussi les remarques pertinentes, tout en mettant sur un même plan : brutalité, porno, bestialité, adolescence, et en se gardant bien de conclure quoi que ce soit, puisque tout finit invariablement par le fait qu’aucune étude ne montre de corrélation entre porno “brutal” et passage à l’acte chez les ados. Le lien entre porno et crime se fait par contre mentalement, grâce au manque de concentration de l’internaute, et à son champ lexical orienté.
Mais, ce jeu d’équilibriste un peu bancal ne s’arrête pas là, quelques extraits de son dernier effort :
Deepthroat, DP, bukkake, squirt, dirty talk, ass to mouth… Aujourd’hui, n’importe quel gamin de 12 ans connaît la définition de tous ces termes barbares.
Tags : barbare.
Du coup, la jeune génération s’est appropriée ses codes et ses pratiques et ont transposées dans leur propre sexualité ce qu’ils voient sur Youporn, Porntube ou XHamster. Un mimétisme qui mène parfois à de tragiques dérives, même si aucun lien direct n’a jamais été établi entre la consommation de porno et les viols ou meurtres à caractère sexuel. Mais les clichés ont la vie dure et le théorème pornographie = déviance = crime resurgit cycliquement.
Tags : tragiques dérives, déviance, crime.
Si certaines pratiques comme le SM sont ancestrales, d’autres ont été « inventées » ces dernières années. Et pas des plus délicates : gifles sur les fesses, les seins ou le visage, crachats, étranglements etc
Tags : la fessée aurait été inventée par le porn (c’est pas un tag mais ça nous fait marrer)
Evidemment, plus on en consomme et plus il en faut. Le porno est une drogue dure. Et comme pour toute drogue, arrive un moment où il faut augmenter la dose car cela fait moins d’effet.
Tags : drogue dure, augmenter la dose.
Poussées par le désir de percer dans un milieu où les candidates sont de plus en plus nombreuses et de moins en moins farouches, les actrices vont donc toujours plus loin dans le gore, donnant ainsi l’image de filles toujours plus soumises. Certains y verront la dépravation galopante d’une civilisation en perte de repères. Et la porte ouverte à toutes les dérives : pédophilie, zoophilie, viols etc. D’autres un défouloir et une façon de vivre une sexualité sans tabou et jusqu’au-boutiste. Le porno touchera-t-il un jour ses limites? Pas certain tant l’imagination et les fantasmes de certains sont de plus en plus élaborés…
Tags : gore, soumises, dérives, pédophilie, zoophilie, viols, défouloir.
Magie ou génie ? Notre pote (oui c’est notre copain maintenant, il a son petit cadre au bureau à côté de celui de Maïa Mazaurette) utilise en permanence le champ lexical de la dépravation, de l’humiliation et de la violence, puis se reprend et pointe “des gens”, cette forme abstraite et anonyme. Pauvre homme tiraillé entre ce qu’il pense vraiment (porno = danger !) et le besoin de pondre un article rapidement avec trois-quatre vagues sources mis bout-à-bout. Ce qui nous donne au final un exercice schizophrénique au café du Commerce, entre réalité et fantasme, entre déontologie et fainéantise.
Tout ça n’est pas bien grave et n’en ferait même pas un article sur Le Plus, sauf qu’en lisant ses articles, il en ressort un constat assez consternant : le porno est dangereux, il est devenu ultra violent, les ados sont en danger, internet, la peur.
Le porno n’est pas plus violent qu’avant, il est juste plus accessible, sa diversité est accessible, et la façon dont il est consommé a changé, il est devenu mainstream. Très peu de gens ont les chiffres sur sa consommation réelle, à part les tubes et les plateformes d’achats. C’est une autre réalité que celle d’un journaliste qui balance des généralités sans citer la moindre source ou étude, se basant sur ses dernières branlettes non assumées.
L’auteur de ces articles fait juste son taff de forçat du web, un sale taff où des mots doivent être accumulés et dont les articles se seront jamais vraiment lus. Le type peut alors se mettre en roue libre, car aucun connard (comme nous) viendra le tanner sur ce qu’il écrit. L’unique but de ces articles étant de placer du mot clé dans Google, peu importe le fond de l’article. Ici, Manu le Malinou cherche à se positionner sur la requête “Youporn”, en témoigne ces quelques belles url glanées sur Menly :
Voilà à quoi sert le porno dans la presse en ligne : à gratter du trafic, les réflexions derrière ne sont souvent qu’un ramassis brouillon de vagues réflexions histoire de remplir son quota de signes. Internet est cruel et ne garde en tête que deux choses : le titre et l’url, vous pouvez y balancer après tous les raccourcis, les poncifs, la morale que vous voulez, personne ne viendra vous emmerder. Joli métier.
J’allais vous trouver un peu durs avec le jeune Emmanuel et j’allais vous dire qu’il était peut-être de bonne foi, qu’il pensait ce qu’il disait dans son article, qu’il ne s’agissait pas de malhonnêteté journalistique. Mais le dernier screenshot d’url m’a convaincue !
Il serait plus à sa place sur Atlantico, mais il est surtout victime du système, j’ai de la sympathie au final pour lui.
encore un beau papier bien pondu que voilà.
Cher Manu,
Si le poncif était aussi abrasif que le papier de verre, j’aurais à présent le cul en sang. Sache pour ta gouverne que Ted Bundy déjà, il y a une vingtaine d’années, se cachait déjà derrière la pornographie pour expliciter ses crimes et je suis certaine qu’il pensait particulièrement à des actes que tu définis comme « nouveaux ». . Autant dire mon petit père qu’en parlant de la lâcheté des bites molles de Fontenay comme d’une preuve inédite de l’influence du porn sur le comportement humain, SEO ou pas, tu te mets le baobab dans l’œil jusqu’aux couilles.
(désolée chef, je sais qu’on a dit de ne pas taper, mais je suis en descente d’overdose violente de sucre.)
youporn c’est naze et je m’en sers surtout que je suis constipé.
une bien belle intervention
Ce sujet m’interpelle depuis un paquet de temps, c’est l’occasion d’en parler.
Je comprends ceci, dites moi si je me trompe: selon vous ce sont les gens qui se tournent eux-même vers des vids de plus en plus hardcore ?
Il n’y a pas de sarcasme hein, j’essaye de comprendre clairement votre position.
Le fait est que j’ai quand même bien l’impression que autour de ma fenêtre de vidéo, sur n’importe quel tube, j’ai très souvent de la pub pour Brazzers (et pas la vidéo la plus cool) qu’un lien pour aller sur le tumblr de Romantic Pornography.
Je ne cherche pas le conflit, je ne me la joue pas puritain ou conservateur, j’essaye juste de comprendre pourquoi je me retrouve désormais à kiffer sur Sasha Grey alors que j’aurais fantasmé sur un tout autre truc, autrement moins violent, en 2003. Au départ, je cherchais juste du sexe sur internet…et lentement…lentement…au fil des mois, de l’apparition des tubes, des vidéos ou une russe se fera enculer# au bout de 15 secondes par un chibre de 25 centimètre sans sommation, puis Sasha Grey se faisant défoncer la gorge, puis maintenant Kink etc…
Vous avez une manière super détachée d’en parler, et quelque chose qui ressemble à une espèce de libéralisme sans limite, du style « le porno ne connait pas de dérives ni d’excès, il évolue, tout simplement, tout s’auto-régule. »
Et je suis prêt à l’entendre, c’est pas hyper faux.
Et puis d’un autre coté j’ai quand même sacrement le sentiment que…tout devient de plus en plus extrême et violent.
Après, c’est quoi la putain# de vérité ? Est-ce que le porno imite les gens ? Est-ce que les gens essayeraient pas d’imiter le porno ?
Bref. Pour vous ça tombe sous le sens peut-être, mais pour moi ça vaudrait quand même un vrai bon gros dossier sur le sujet.
Bref. J’fume trop de weed.
Sous cet angle là c’est interessant et ça mérite d’en parler. Il faudrait que tu nous racontes plus en détails ton parcours pornographique pour comprendre.
Est-ce que Kink est brutal ? Oui et non. Le studio est extrêmement cadré et correspond à des fantasmes BDSM, pas forcement à des envies, il y a beaucoup de curiosité. Ils sont super bons dans tout ce qu’ils font, d’où leur succès (chez les filles ou garçons), d’où l’envie d’en voir plus.
Est-ce que Sasha Grey te plait parce qu’elle fait une gorge profonde ou parce qu’elle a une présence incroyable à l’écran et un oeil pervers formidable qui te fait apprécier des pratiques que t’aurais jamais regardé avant ?
Tu es peut-être passé d’une consommation passive : une image porno lambda, à la recherche de fantasmes plus pointues, plus pervers, donc plus excitants. Est-ce que dans ta vie ça a changé quelque chose, et si oui est-ce en bien ou en mal ? Où se situe la morale et surtout qui la dicte ?
Un exemple assez simple, quand X-Art est arrivé sur le marché, tout le monde a lâché son gonzo sale ou amat pour regarder ces filles de l’est hallucinantes. Une image soft devenait forte par sa nouveauté, puis X-Art a été copié et est devenue une nouvelle norme (le site continue à cartonner, et tout le monde a suivi le mouvement, jusqu’à inventer un genre hybride qu’on appelle le glamcore, comme chez babes.com ou new sensations). La chaine X-Art est une des plus populaires sur Youporn, comme celle de Naughty America (pas vraiment hardcore). On ne peut pas dire qu’on soit dans la surenchère de « violence ».
Je pense que le sexe est un des trucs les plus libres sur Terre, si ton petit kiffe c’est de mater des trans, des étranglements, du soft, du hard, du pegging, de la DP, de l’érotique, si ça correspond à tes fantasmes, à ta curiosité, où est le mal ? L’industrie porno produit de tout (y’a juste 15 fois moins de films scénarisés qu’avant, mais ça c’est parce qu’on consomme des scènes surtout), et y’en a pour tout le monde, c’est juste cette exposition incroyable et cette facilité de recherche qui te donne envie d’aller voir plus loin. On parle de masturbation, de fantasmes, ce ne sont que des images, est-ce que ça déborde vraiment sur nos vies sexuelles ? Est-ce que ça te viendrait à l’idée d’enculer une russe au bout de 15 secondes ?
Les liens entre porno et vie sexuelles sont flous, les deux se nourrissent l’un de l’autre mais restent quand même cloisonnés. Oui il y a des acteurs et des actrices qui peuvent être des modèles de baise (Manuel Ferrara par exemple), oui une grande majorité de la production est à chier. Le porn n’a rien inventé, il met juste en lumière certaines pratiques, fantasmes, avec des gens plus ou moins bons. Du ass to mouth avec Bobbi Starr c’est totalement différent qu’avec n’importe quelle meuf de l’est défoncée. Du soft avec une fille qui a un regard incroyable peut-être mille fois plus excitant que 99% du reste de la production gonzo de base.
La question à te poser est : pourquoi je regarde ça ? Est-ce parce que ça m’excite ou parce que c’est mécanique ?
OMG la violence des url…
Suis d’accord avec le fond de l’article, mais Taulier, je me permettrai de souligner le fait que ces dérives dont tu parles ne s’appliquent pas qu’en ce qui concerne le pr0n, mais bel et bien à la quasi-intégralité de la production journalistique du web. Journaleuse du web pardon (à de rares sites près).
Oui, j’ai pas voulu aller plus loin, mais un ami chez So Foot m’a dit que c’était le même plan dans les articles du bonhomme sur le foot.
Bonjour,
Autant la prose de Menly me semble stupide, approximative et relevant même de la manipulation intellectuelle, votre contre-article me semble sérieusement manquer d’arguments solides en sa faveur.
Personnellement, j’en ai marre de lire, sur le porn ou les jeux vidéos, des discours du type « quelques images ne changent rien ».
Quelques images, vraiment ? Comme si les images ne tenaient pas une part primordiale dans la construction de nos fantasmes. Sans parler d’Emmanuelle dont on a beaucoup discuté ces derniers jours, on a tous en mémoire notre premier film érotique, notre première scène qui fait bander, que ce soit dans les Valseuses ou le film de M6. Perso j’ai toujours un souvenir très douloureux du coupage de bite dans l’Empire des sens. Oui, les images peuvent impressionner durablement, stimuler, traumatiser, bref jouer un rôle dans notre imaginaire. Et notre imaginaire joue le premier rôle dans notre vie sexuelle. Ca me paraît absurde de le nier. Ou alors les estampes japonaises, les enluminures médiévales, les fresques de Pompéi, et je pourrais continuer tant la liste est longue, ça ne veut rien dire, ça ne contribue pas à la création de standards, d’une esthétique sexuelle qui influence nos désirs et nos pulsions. Sinon, comment expliquer que les filles minces sont plus appréciées que les grosses, ce qui était le contraire il y a un siècle ?
Dans ce sens, il me paraît aussi malhonnête de dire « internet a démocratisé le porno, chacun y trouve son compte ». Certes, il y a de tout en ligne, des gros, des poilues, des sadiques et des naines, mais pour moi cela relève plus de la niche qu’autre chose. Parce que quand on regarde le feed général de sites comme youporn, et, ce qui est assez révélateur à mon sens, leurs catégories « amateur », on voit bien que se dégagent des normes et des standards qui n’existaient pas dans le porn il y a ne serait-ce que vingt ans et qui influencent, oui je n’ai pas peur du poids des mots, la vie sexuelle du pékin moyen et a fortiori de l’ado qui n’a pas vu beaucoup de chatte ou de bite dans sa vie.
Et ces normes sont négatives pour moi parce qu’elles tournent à la contrainte pour beaucoup – et en particulier pour les filles.
Quand on regarde donc le gros des vidéos qui sortent sur youporn/xhamster et autres, que voit-on :
– Des filles qui 1° sont épilées intégralement
2° simulent leur orgasme en hurlant comme des cochons qu’on égorge
3° se prennent systématiquement une éjac faciale, à combiner ou non avec une gorge profonde.
– Des mecs qui 1° sont surmusclés et ont une teub de 20 centimètres
2° baisent comme des machines japonaises
3° sont globalement assez violents et brutaux avec les filles, que ce soit par les mots ou les gestes.
Vous me direz, mais si les gens y prennent du plaisir ? S’il y a une éducation derrière, pourquoi pas. Mais dans ces films accessibles aux masses, et donc aux ados à peine pubères, personne ne dit que l’épilation intégrale ça arrache et que ça favorise les infections, que les fissures anales, ça fait mal, que le ass to mouth aussi favorise MST et infections. Au collège il y a un minimum d’éducation sexuelle – mais ça ne couvre pas ça.
Et puis perso, j’ai du mal à voir le plaisir dans la plupart des productions américaines par exemple (dont s’inspirent avec quelques années de retard les français du type premier film du mois sur Canal). Le succès de X-art dont vous parlez souligne selon moi le fait qu’il s’agit de standards formatés, par ce petit milieu du porno qui semble vivre dans son monde, obsédé par une sorte de fuite en avant vers la performance (au sens sportif du terme) et des images de plus en plus hard. Sans forcément de rapport avec ce que pourrait vouloir le public, qui se branle par défaut devant des actrices siliconées et épilées aujourd’hui comme il se branlait par défaut devant des filles poilues aux seins qui tombent il y a trente ans (c’est valable pour les mecs aussi).
Vous parlez des filles de l’est défoncées. Il y a dix ans le porno russe c’était des étudiants baisant sur des clics-clacs de merde avec un faux tapis persan en fond, il a évolué incroyablement rapidement pour rejoindre et dépasser les productions américaines.
Attention, je n’ai rien en particulier contre les pratiques sexuelles que j’ai citées. Je suis tout à fait convaincu qu’une fille peut apprécier la sodomie ou la gorge profonde. Mais si elle le veut, si elle a pu s’y préparer mentalement, si elle n’a pas 14 ans, et surtout si ce n’est pas un standard qu’on lui impose, parce que la production porn a imposé ce standard à son mec avant.
Voilà, tout ça pour dire que non, vie sexuelle et porno ne sont pas « cloisonnés », que tout n’est pas rose au pays des bisounours et que, sans être puritain, on peut s’interroger sur les conséquences de tant de porn – et du porn tel qu’il est fait aujourd’hui – sur la vie sexuelle des ados. Et que même si on pouvait tenir le même genre de discours il y a un siècle, Internet a tout de même changé la donne en terme de nombre d’images disponibles, et de la quantité de gens et de jeunes qui peuvent y accéder, par rapport à ma génération où on devait parfois se contenter du strip-tease des copines dans l’Echo des savanes.
On a le même âge Emmanuel (à un an près), je ne suis pas nostalgique de l’époque où je saignais la VHS de Basic Instinct, unique support pornographique de mon adolescence.
Super argument. Je ne dis pas « c’était mieux avant », je dis juste que c’est légitime de s’interroger sur l’influence du porn actuel sur la jeunesse.
Mais visiblement ça ne t’intéresse pas d’en débattre, c’est sûr que c’est plus facile de se foutre de la gueule de Menly.
Les études disent globalement la même chose, la dernière en date est celle du CSA, qui dit plus ou moins que le porno peut-être dangereux pour les ados qui n’ont pas suffisamment de recul, ou qui sont fragiles. Ce qui revient à enfoncer une porte ouverte.
ça serait trop long de répondre point par point, mais je pense que tu as une petite méconnaissance de ce que regarde le public, et de la production pornographique en général. Il faut aller au dela des premières réponses Youporn. Il n’y a pas de fuite en avant généralisée, sinon comment expliquer que Dorcel fasse globalement le même porno depuis 20 ans (avec le même succès), qu’X-Art ait engendré une dizaine de sites quasi identiques, que New Sensations sorte la série Romance, qu’on parle de glamcore (Babes.com), que le tag audition marche toujours autant… Tu vois le porno à travers ce que veut bien te montrer les tubes. D’ailleurs tu parles du tag « amateur », qui n’est autre que du porno soit disant amateur produit par l’industrie, on appelle ça du « pro-am », si tu veux voir du vrai amateur, il faut taper « homemade ».
Je fais partie des gens qui pensent que le porno n’influence pas la vie sexuelle, et pour info ce sont également les conclusions des scientifiques (j’ai pas les noms en tête, mais c’est assez bien expliqué dans le dictionnaire de la pornographie, qui n’est pas un ouvrage éditée par l’industrie).
On dirait que le porno sur internet vient d’arriver, ça fait quand bientôt 15 ans que l’ADSL est arrivé en France, je ne pense pas qu’on ait construit une génération « dépravée ». Oui les images ont une puissance phénoménale, mais ça ne va pas tellement plus loin que le moment où on les regarde. Pareil pour les jeux video, la télé, le cinéma…
Pardon, pas vu ton second message.
C’est vrai que je ne suis pas un spécialiste du porno, cependant je sais faire la différence entre le pro-am et le homemade comme tu dis, et oui, même s’il y a moins de simulation hurlante dans le second, on retrouve les mêmes standards.
Je suis assez sceptique sur les « études de scientifiques » qui montrent à peu près tout et son contraire en la matière. Et il ne s’agit pas de dénoncer une génération dépravée, mais nous avons tout de même des standards différents de nos parents et même de nos ainés en matière sexuelle. Et nous n’avions pas youporn il y a quinze ans, mais – je parle de l’accès gratuit – des vagues photos qu’il fallait chercher et charger pendant des heures. Perso il y a quinze ans je n’avais pas internet du tout.
Pour ces deux études, ce sont des vraies études, pas celles qu’on sort dans la presse sans source (mais comme j’ai pas le dico sous les yeux, je veux pas dire de connerie).
Quels sont les standarts qui diffèrent au juste ? Ejac faciale ? Sodomie ? Est-ce que c’est le porno qui a inventé ces pratiques ? Existe-t-il une norme sexuelle ? Existe-t-il une morale sexuelle ? Voilà des questions qu’il faut se poser, avec du recul, pas sur un ressenti.
(c’est pas une attaque et je défends pas l’industrie pornographique, c’est juste que c’est invariablement les mêmes peurs qu’on entend, alors qu’on constate finalement pas grand chose)
Pour finir, le porno est une mise en lumière de fantasmes, personne ne leur a demandé de faire de l’éducation sexuelle.
Le porno n’a pas inventé ces pratiques, mais comme tu le dis, il les met en lumière, et leur donne donc une existence bien réelle, même si c’est de l’autre côté d’un écran. Un exemple, j’ai vu mon premier extrait de porno avant d’être pubère, la vision d’une bite en train d’éjaculer m’avait choqué, et je m’en souviens encore aujourd’hui. Ces images marquent, elles restent dans la tête au-delà de leur consommation immédiate, elles nous construisent en partie. Et quand cette consommation est massive et quotidienne c’est encore une autre échelle. Les études ciblées (je présume que celle du CSA en est une) c’est bien mais je pense que ça n’est pas suffisant pour prendre du recul, comme tu le dis, il y a aussi du travail à faire sur la pression sociale, la relation entre perception des images et inconscient. Par ailleurs, tu dis que c’est une porte ouverte de dire que le porn peut être dangereux pour les ados fragiles et sans suffisamment de recul. Mais quel ado ne l’est pas un minimum ? A cet âge-là on croque la vie en prise directe et ça peut faire très mal.
Bien sûr qu’il y a des normes sexuelles (j’insiste sur le pluriel), des morales sexuelles. Certaines dominent les autres. Si avant la religion avait le monopole sur notre vie sexuelle ou son absence, ce que je ne salue pas non plus, aujourd’hui c’est le porno, la pub qui en sont les principaux vecteurs. Pourquoi le nier ?
Et si le porno n’est pas le seul à jouer un rôle, il est dans les premiers en tout cas, étant donné la diffusion de masse qu’il connaît aujourd’hui.
Ce qui a changé ? Je constate que de plus en plus de filles sont épilées intégralement. Que tu n’es pas in (ha ha) dans les conversations mondaines si tu ne pratiques pas la sodomie, si tu n’as pas une vie sexuelle épanouie, alors que bon, c’est pas toujours évident. J’ai de plus en plus de copines qui me parlent de leurs mecs qui kiffent sur des plans brutaux, alors qu’elles non, et ça pose un problème. Je trouve que la notion de jouissance et de plaisir est devenue presque incongrue dans l’industrie mainstream, on nous vend du sport et du faux en masse.
Je ne demande pas à l’industrie de faire dans l’éducation (quoique pourquoi pas, finalement, ça pourrait être intéressant) – au passage, pourquoi alors imposer aux acteurs de porter des capotes ? C’est bien sûr à l’Education nationale et aux parents qu’il revient de faire ça. Et d’expliquer aux gamins qu’ils ne sont pas obligés de gifler leur copine pour jouir, les nanas pas obligées de sucer une bite qui pue, que l’essentiel c’est de se faire plaisir et d’être à l’écoute de l’autre. Après, libre à chacun d’expérimenter et d’aller voir ailleurs.
Emmanuel ton avis est intéressant car il est touche à des questions que je me suis aussi beaucoup posé. Parlons de façon concise et efficace : la soumission du partenaire, la femme-objet, le « utilise-moi chéri » n’ont pas attendu le porno pour être choses excitantes, en toute salubrité. Les personnes attirées par cela vont chercher du porno en rapport. Peut-être que ces personnes tomberont sur des vidéos assez extrêmes qu’ils n’auraient pas cherché d’eux-même. Peut-être aimeront-ils ces vidéos, passant un degré supplémentaire dans la perversion de leur sens (aucune ironie là-dedans). Ainsi, ils reviendront à ces vidéos et peut-être qu’ils incorporeront dans leur vie sexuelle des pratiques vues sur Internet. Est-ce si grave que ça, pour une personne sereine ?
De la même façon, ma première petite amie, plus âgée, pas pucelle, était une fanatique de la fellation. J’ai reçu un nombre incroyable de pipes majestueuses durant cette période sacrée de ma vie, avant de faire mon petit chemin. Je suis devenu moi-même un fanatique de la fellation, n’ayant à la base aucune préférence pour cette pratique.
Ais-je été victime de cette fille, qui à influencée ma vie sexuelle ? Évidemment que non. Le porno m’a lui aussi influencé, il continue de m’influencer. Je rechercherais toujours la perversion la plus fine et excitante possible, peut-être à cause du porno qui m’aura appris que j’étais bien plus excité par un dirtytalk bien sec (non, pas une pluie d’insultes comme à un match de foot) que par une vidéo où les rapports de forces que j’aime tant entretenir au lit n’apparaissent pas.
Pourtant, je ne crois pas devoir me sentir mal pour cela. Ou alors j’ai le cerveau pourri et je suis à plaindre. Guérissez-moi.
Le tout est de savoir : doit-on se mettre des limites soi-même, doit-on réfréner son excitation, doit-on s’empêcher de s’exciter sur quelque-chose ? Je ne crois pas, le tout est d’arriver à composer avec son moi sexuel, qui se manifeste dans l’intimité, et son moi raisonné, qui est celui de la personnalité véritable. Se sentir bien dans ses baskets en somme, sans avoir à accuser le porno qui, finalement, n’a fait que proposer. Libre à chacun de regarder. Pour ce qui est des ados, c’est un tout autre débat qui n’a presque rien a voir : celui d’apprendre aux parents à réglementer l’usage d’Internet pour leurs gamins.
Mais tomber sur Sasha Grey en vidéo, ce n’est pas plus dramatique que de rencontrer une fille super vicieuse qui nous apprendra quelques tours dont on n’aurait jamais soupçonné l’existence. Le fait que les images sexuelles violentes soit plus accessible grâce à Internet ne va pas CREER plus de pervers, mais en REVELER plus !
A part ça, bravo pour cet article intéressant qui ne brasse pas du vent, quelque-soit mon accord avec le point de vue exprimé (l’intérêt n’est pas là, ou alors autant lire un miroir si l’on ne veut jamais être en désaccord avec un article). Et j’ai beaucoup ri quand cet homme à affirmé que le porno avait inventé les pratiques citées. Hu hu hu. Moi j’adore les crachats en tous cas. Sur ce … love.
Entièrement d’accord avec tout ça.
bravo pour ce ‘papier’ qui soulève pas moins de 2 sujets qui à eux seuls mériteraient leurs propres articles ou même des dossiers complets ! la classe le tag, comme d’hab.
1) certaines pratiques du journalisme web
2) l’influence du porn sur la sexualité
pour la 1ère partie, ce fût pour moi un super decryptage du net, j’ai vraiment appris des trucs (et je ne me considère pas comme un utilisateur lambda des internets)
pour la seconde, je salue les échanges cordiaux entre Emmanuel et Gonzo mais suis d’avis que tout cela mériterait vraiment un débat plus approfondi. Je suis même un peu étonné du manque de ‘réactions’ ou ‘témoignages’..
okayokay, tout cela ne semble pas noir ou blanc. On est pas super réac ou complètement libéré du bulbe. On peut raisonnablement penser que le porn mais aussi (surtout?) la presse en général influence notre sexualité. Il semble que, comme souvent, le porn a bon dos… la presse dite traditionnelle influence à mon avis bien plus la sexualité des gens. J’invente ce qui va suivre mais on lit régulièrement des articles à la mord moi le noeud dans la presse quotidienne/féminine/masculine :
– Fellation. Faut-il avaler ?
– les 10 méthodes pour faire craquer son homme
– comment la faire grimper aux rideaux en 10 min/chrono
– Partenaires sexuels, en avez-vous assez connu ?
etc… etc…
A ce sujet, je me rappelle d’une « étude » sur la taille de la teub en Europe qui avait été relayée par bon nombre de médias il y a quelques mois. 2 jours après publication, la crédibilité de la dite étude avait été totalement démontée.. tout cela a certainement bien plus de poids qu’un pop-up « enlarge your penis » à côté de ta vidéo de cul sur ton tube préféré.
Les rubriques ou articles axé ‘cul’ ou ‘porn’ dans la presse tradi sont souvent très mal torchés, écrits par des gens pas très au clair sur le sujet dans le simple but d’attirer le chaland.. et de VENDRE. Aucune qualité. merci le tag. bisou
J’aimerais poser ma pierre à l’édifice et donner mon avis à Emmanuel.
J’ai 22 ans, autrement dit j’ai grandi (du moins initié une sexualité active) avec le porn tel qu’il est aujourd’hui. Alors bien sûr, il y a eu des premiers émois sur d’autres supports le magazine ‘Union’ et les films érotiques de RTL9 et M6 ; mais globalement ma sexualité a évolué en même temps que la démocratisation des tubes.
Je ne viens pas contredire tout ce qui a été dit par Emmanuel, en particulier : oui les images marquent et façonnent surement notre esprit. J’ai regardé pour la première fois une pénétration en close-up avant de perdre ma virginité et clairement, ça a eu un effet choquant, me faisant penser entre autres ‘jamais ça rentrera aussi violemment dans mon vagin’ (au final, si, ça rentre très bien et ça peut faire du bien). Et clairement, les ados ont rarement le recul nécessaire lorsqu’ils visionnent leur premier ou leur second ou leur centième porn. Mais je ne pense pas pour autant qu’ils aient, pour la majorité d’entre eux, des pratiques déviées de ce qu’ils auraient fait sans le porno. Que le porn soit un catalyseur, certes, on découvre des pratiques agréables plus rapidement que s’il y avait fallu les chercher tout seul, et même, on peut y apprendre des techniques efficaces pour combler son partenaire ; mais je n’irai pas jusqu’à dire qu’il est prescripteur comme Emmanuel le sous-entend.
A la limite, le porn va avoir le même impact que les magazines, il va éclairer des pratiques, donner de nouvelles perspectives mais il faudra beaucoup de temps avant qu’il ne puisse normaliser les choses… Typiquement, l’épilation intégrale n’est pas le fruit que du porn mais également des magazines, de la mode et aussi de nos mentalités [bah vui, faire un cunni sur un sexe épilé, c’est souvent plus agréable; mais on ne se posait pas vraiment la question quand on ne pensait pas au plaisir de la Femme (bon je raccourcis le raisonnement mais en gros, c’est ce que je pense) ]. D’ailleurs, si le porn éveille de la curiosité, la preuve qu’il ne crée pas de norme est que certaines vidéos continueront d’être ignorées par une partie de la population qui ne trouvera pas de plaisir ou même de curiosité à regarder des gens se fister, s’insérer n’importe quoi dans l’anus, s’attacher etc etc Les goûts des consommateurs de porn sont encore très variés et ce, malgré la disponibilité. Après, il est vrai que les personnes manquant de recul/d’expérience ont plus de chances d’être influencées par les pratiques qu’elles visionnent (sans avoir pu faire la part des choses), mais ce problème sera le même avec les programmes télé, l’habillement, etc
Ah oui, et le dernier point sur lequel je voulais rebondir. Gonzo (je peux te tutoyer?) , tu dis qu’il ne faut pas s’arrêter aux premiers résultats Youporn pour ne pas avoir une vision étroite du Porn (vision généralement partagée par ses détracteurs).. J’ai beau être d’accord, je pense qu’on en revient au problème de recul et de méconnaissance (en particulier pour les jeunes/ados). A savoir, les personnes qui vont s’arrêter aux premiers résultats sont généralement les plus inexpérimentés et ceux chez qui le porn peut avoir le plus grand impact sans qu’ils se le réapproprient. C’est un peu un cercle vicieux, ceux qui sont les plus fragiles (les + jeunes souvent) sont ceux qui choisissent le moins le contenu… Typiquement, Youporn est LE site auquel on pense avant d’aller voir sur d’autres types. Perso, j’ai été étonnée de voir qu’il y avait autant de scènes gays dispo la première fois que j’ai été sur Xhamster, car cette diversité est beaucoup plus limitée (ou non visible, du moins) sur Youporn. De même, l’usage des tags se fait progressivement (après, je suis une fille dans l’aisance pour naviguer sur les sites porno a peut-être pris plus de temps, mais j’en doute).
Voilà ce que je voulais partager 🙂 . Par contre, comme cela l’a été mentionné par Path, plus d’articles sur ce sujet, ça pourrait être intéressant pour confronter les avis et réfléchir .
La bise