Abrill, succube de MyFreeCams
Dans un univers parallèle, le site s’appelle « le Gonzo Parfait » et on est en train de faire nos cartons. Un article d’adieu par rédacteur, un « merci à tous » avec des cœurs sur facebook et voilà, fin de l’aventure, on plie les gaules (badum tss !). J’ai trouvé LA boss de fin du gonzo game, une fille qui bitchslapperait une fusion hallucinée de Cytherea et d’Alexis Texas. Rien que ça. Autant vous dire qu’aujourd’hui on ne va pas faire dans le feutré. Aujourd’hui on plonge dans ce porn champagne, ce porn qui dégouline, ce porn qui en fait des caisses. Article NSFW jusqu’à la lie, vous voilà prévenus.
100 tokens naked, 400 tokens squirt Pendant que vous enfilez vos palmes et votre tuba, je vais vous faire un briefing sur le gimmick #squirt. Ça va faire un peu plus de six mois que je tâte le terrain sur MfC, un nouveau né pour les vieux loups de mer qui ont participé à la grande levée de tokens pour Haïti en 2009 (l’info vient encore du wiki de MfC, qui m’apporte régulièrement la dose de what the fuck qui manque à ma journée), mais assez de bouteille pour vous parler de bon vieux temps sans un accroc dans la voix. À l’époque, si une fille tapait un squirt en live sur MfC c’était l’événement. On plantait nos régulières au milieu d’une phrase, on courait au ralenti en défaisant notre cravate et on se jetait au premier rang pour recevoir une giclée d’eau précieuse. On pardonnait l’éclairage foireux, la plastique médiocre et la vulgarité poisseuse de l’ensemble : cette fille avait l’aura des élues. Le tag #squirt était encore le grand ténébreux de la bande. Drapé de mystère, il nous narguait et glissait entre nos doigts en laissant derrière lui une trainée de liquide, tel un Arsène Lupin du porn moderne. Puis ce qui devait arriver arriva : le grand public s’en est mêlé et a pissé dans la source de nos fantasmes. Nataly_squirt, Big_Fat_squirt, ISquirt4U, Best_Squirt, Atime4Squirt, I_squirt_so_hard_Netherlands_asked_me_to_stop… Le gimmick a été pris d’assaut par des dizaines de filles sans imagination et maintenant on peut commander un squirt comme on commande un kebab, pour à peu près le même plaisir. Certaines te le timent même pour que tu puisses te caler dessus « squirt in 5 mins, squirt in 2 min … ». Spontanéité aux fraises, tension dans les chaussettes, je n’aurais plus grand-chose à caler dans 2 min si tu me la joues comme ça. Autre hérésie : les squirts girls roumaines (à qui on en veut pas mais quand même voilà quoi). Oui parce qu’en Roumanie le malaise ça choque pas, on le met même face caméra. Le concept ? Une fille qui passe sa journée à « squirter » à la cam. Si ça tippe 400 tokens, le pimp dézoome et on peut voir le squirt en entier, sinon on reste en gros plan sur le visage de la fille aussi expressif qu’un gant de toilette sur le déclin. La fille discute avec son pimp en s’enfonçant des dildos colorés de taille respectable avec les hurlements de circonstance et enchaine les squirts à intervalles réguliers avec la force d’un Carapuce neurasthénique.
Voir une fille mignonne squirter en live c’est devenu banal… et même carrément chiant. 2013 : l’éducation sentimentale le retour, Mme Arnoux habite à Bucarest et m’apprend que le squirt n’est plus ce pinacle du plaisir féminin que j’imaginais, ça se contrôle, ça se prédit et ça se fake, comme le reste. T’as réussi à me ruiner ça aussi, bravo internet, bravo. Amateurs de jeux d’eau, rassurez vous, Abrill est là pour nettoyer au karcher ce gimmick vandalisé et lui redonner toute sa patine.
Acte I : « I heard she comes from her ass also » J’étais dans la room de Rusian4Funn, à la fraîche, décontracté du gland et je bandais car j’avais vraiment envie de bander. Quand soudain, la porte s’ouvrit en trombe pour laisser apparaitre un homme à moitié nu dégoulinant de sueur. « GUYS GUYS ! ABRILL IS DOING A CRAZY CUMSHOW ! COME COME ! » hurla t-il, les yeux exorbités. J’en avais vu des connards sur ces sites de livecams, mais venir faire le rabatteur pour une autre fille directement dans les rooms ? Est-ce qu’il savait seulement à quel point c’était dur de trouver un moment de quiétude même sur MfC ? Natalia était colère, et moi aussi. Je sortis en trombe et le vis s’engouffrer dans la room d’Abrill.
A l’intérieur : du monde, quatre mille homme au compteur. La traque s’annonçait délicate mais pas question de perdre ma proie qui se dirigeait péniblement vers le premier rang. Toutes les teubs pointaient en direction d’une colombienne en plein effort qui braillait dans un micro qui aurait du être retiré de la vente en 2003. Les yeux rivés sur mon homme, je foulais un sol entièrement tapissé de serviettes et de draps de bain et je m’entends encore dire fort à propos « azy, chelou la déco ».
Alors que je m’enfonçai plus profondément dans cette foule dense et collante, j’attrapai des bribes de conversations à la volée : «I heard she comes from her ass also – I can’t take it anymore – omg how long can she last? ». Ma main trouva enfin le cou de ce pauvre hère qui me regardait avec le sourire béat de celui qui s’est abandonné à quelque puissance supérieure. Ma prise se resserrait et mes doigts pouvaient sentir distinctement la paroi de sa trachée. Comme habité par Ferrara, je le maintenais au sol d’une main mais pas pour lui faire subir les outrages habituels. « Dis-moi tu nous as fait quoi là ? Tu crois que j’en ai quelque chose à foutre de ton cumshow ? Tu crois que j’ai pas de meilleurs projets pour mes fluides que de les envoyer au fond d’un mouchoir pour un putain d’anal show d’une de ces colombiennes à la … *AHHHHHHHHH*
Acte 2 : Après Abrill le déluge Laissez-moi-vous compter le récit d’un naufrage. D’abord un premier jet, puissant, furieux, puis rapidement un deuxième, encore plus intense et un troisième… Des hurlements, des spasmes, et des doigts qui s’enfoncent dans un bruit moite. Le vent tourne, rapidement la tension laisse place à la pression. Ma quine reste fière et droite, parée à l’abordage, la pauvre, elle ne sait pas ce qu’il nous attend. Elle ne sait pas que chaque jet nous noie un peu plus dans l’humilité de nos moyens. L’expérience, l’assurance, tout ça se fera emporter par une crue sexuelle d’une puissance rare. Il n’est plus question d’écrire une partition charnelle par écrans interposés, ça a arrêté d’être une option après le premier litre, on verra ça après la fin de la tempête.
Je pense à ce gamin pour qui c’est le premier contact avec le sexe (there has to be one) et qui va trouver ses prochaines expériences bien arides. Je pense à cet homme qui la veille au soir se faisait un grand high five mental pour avoir réussi à ramener cette petite dans son antre, et qui le lendemain se retrouve avec une gueule de bois, un dégât des eaux et son assureur vénère au bout du fil. Je pense à ces scientifiques, qui plutôt que de se demander si on est plus proche du gorille ou du chimpanzé, feraient mieux de chercher à comprendre comment un être humain d’un mètre soixante peut expulser autant de liquide sans décéder. Je pense mais ne jouis.
Acte III : « Run you fools » Quatre mille hommes, des jeunes recrues mais aussi des vétérans de la branlette, venus là pour en découdre avec leur érection et faire parler le foutre. Ces derniers sont venus pour se caler sur le vrai truc, pas sur les petites contractions pré-orgasmiques qui ne trompent que les bleus. Pourtant à la première salve, nombreux sont tombés. Vous pensez que c’est fini ? Qu’on a atteint le climax ? C’est un piège, elle se nourrit de votre mojo, fuyez pauvres fous ! Ça fait quinze minutes et on en voit toujours pas le bout, c’est trop intense, ça dure trop longtemps, c’est qu’une branlette putain c’était pas sensé se passer comme ça ! « Guys I think I am done » et trois minutes plus tard un autre demi litre… Ca y’est on tombe dans le burlesque, ce cul improbable, cette peau qui transcende tout ce qui coule dessus, ces orgasmes à la chaîne… les hommes n’en peuvent plus et moi je rends les armes « go fap yourself. I am out ». Le show continue et les squirts et mes captures d’écran de paparazzi s’enchainent (ci dessous dgdfg.jpg la bien nommée).
Je m’en vais quérir Ferrara, décrocher Deen de sa balançoire, sortir Corvus de sa vie de vrai boy next door et monter une team des Expandables de la tanne, ou qu’on m’accorde au moins une sextape à 500 tokens, j’ai besoin de voir l’homme qui a dompté la bête, j’ai besoin d’un héros. Le show est à peine fini que la voilà qui se lève et ramasse une serviette trempée pour l’essorer sur son boule des enfers. Pas fatiguée, pas apaisée, malgré les jerrycans de pièces à conviction ce n’était toujours pas son real deal et ces hectolitres ne forment qu’un puissant torrent que le saumon en quête de vérité que je suis devra remonter.
Dear Squirt, Je t’ai encore manqué, j’aime notre poursuite, j’espère ne jamais t’attraper. Love Guest 1934
Pour ceux qui veulent tenter l’expérience, j’ai trouvé deux vidéos (ici et là) qui retranscrivent assez bien la fureur du show à l’origine de cet article. Bonne chance et que Sébastien Tellier vous garde. Achevez-moi.
Pourquoi faire systématiquement 30 000 détours et parallèles foireux dans vos textes? On ne comprend même plus de quoi ça parle. Vous prenez beaucoup de plaisir à écrire, certes, mais pensez à vos lecteurs…
Le site marche comme ça.
Bin si on veut du plus direct, il faut aller voir ailleurs. Moi je suis assez fan des envolées lyrique de nos hôte. J’avoue que dans cet article, je me suis un peu perdue aussi parfois. Mais nous dirons que cela fait partie des risques que je suis prête à prendre !
Je vais paraitre un peu naive ( ou terre à terre ? ) mais ce que j’aimerais surtout, c’est lire des explications scientifiques à ces fontaines ! Vous auriez des liens sérieux ?
j’ ai plutôt tendance apprécier vos délires dhabitude mais c’est vrai que cette article la est laborieux
MUCH WOW 10 000 tokens en 1 jour grâce à vous les gars ! keep up the good work !
Texte indécemment épique!