Hunter Moore bientôt en prison
Hunter Moore vient d’être mis en examen par la justice californienne. En compagnie d’un complice hacker, il est inculpé au titre de 15 chefs d’accusation (ou sept selon les sources) dont « l’accès à un ordinateur protégé sans autorisation afin d’obtenir des informations utilisées pour un gain financier personnel ». Il était temps. Avec son site IsAnyoneUp, Moore a donné au revenge porn une visibilité incroyable. Il a bien réussi son coup, il voulait devenir populaire, il l’est. Maintenant, on patiente pour qu’il aille en prison.
Le site démarre en 2010, les blaireaux postent les photos de leurs anciennes copines à poil et Moore les héberge, protégé par la fameuse Section 230 of the Communications Decency Act. Tout fonctionne bien, jusqu’en août 2011 où il se fait poignarder avec un stylo par une victime du site. Puis en décembre 2011, Facebook le bannit à vie. Il faudra attendre avril 2012 pour que le site ferme. Loin de se laisser abattre, en novembre, il en ouvre un nouveau qui est hacké par les Anonymous un mois plus tard. Ils divulgueront ses infos personnelles. La revanche contre le revenge porn. Mais Moore rigole dans son coin, dans la posture du connard magnifique que rien n’atteint. Cependant, il se marre moins quand la justice le condamne à payer 250 000 dollars de dommages et intérêts à un gars qu’il a traité, sur Twitter, de pédophile et dont il a menacé de violer la femme. Le sang froid commence à manquer chez Moore.
Octobre 2013, le revenge porn devient illégal, les propriétaires de sites ne sont plus protégés et peuvent être condamnés. Une mère dont la fille fut la victime de Moore a mené ce combat, entre autres. Moore argumentait sournoisement, lorsqu’on l’attaquait, qu’il n’y était pour rien et que la faute revenait aux filles qui s’étaient laissé photographier. Malheureusement, en plus d’être une défense ridicule de bêtise, la lumière vient d’être faite concernant la rumeur selon laquelle Moore avait hacké les photos qu’il publiait.
Le pot aux roses est découvert, avec l’inculpation de Moore s’ensuit celle du mystérieux Gary. De son vrai nom Charles Evens, le pirate aurait un jour proposé pour 250 dollars des clichés volés de « 6 gars et 6 filles ». Hunter, ravi, aurait conclu avec Evens une sorte de marché selon lequel il devait fournir des images trouvées dans des boites mail toutes les semaines pour 200 dollars.
Mardi 28 janvier, le duo passera devant le tribunal. Pour Moore, ce sera la cour fédérale de Sacramento et pour Evens, la U.S. District Court à Los Angeles. Si la condamnation est prononcée par les juges, ils risquent jusqu’à cinq années d’emprisonnement. Quel dommage, la carrière de DJ de Hunter commençait à prendre. Ah non ! on me dit que son dernier show venait d’être annulé. Bon c’est pas grave alors, il ne manquera pas à grand monde.
Fait amusant : le dernier tweet de Hunter Moore (compte où l’on peut voir sa bite et l’admirer sniffer de la coke dans la raie de jeunes ingénues) est-il une divination ? En tout cas, il devrait pouvoir essayer de libérer Justin, comme promis.
@justinbieber I’m comin to bust you out lil nigga
— Hunter Moore (@Huntermoore) 23 Janvier 2014
Traduction maison : « Je vais venir te libérer petit négro ». Tout cela ne serait qu’un plan à la Prison Break depuis le début.
Pourquoi tant de haine ?
C’est rare qu’un être humain cristallise aussi parfaitement tous les vices de l’époque selfie/follow me/retweet this. C’est un des plus baromètres sociaux qu’on nous ait jamais offert.
Le mec a centré son business model sur la mesquinerie humaine, ça l’a rendu riche très vite. Il a crée son personnage sur le mal être des gamines américaines, ça lui a amené des dizaines de milliers groupies sur twitter en mal de mecs qui leur crachent à la gueule. « what’s your best slut moment? If the story is great I ll retweet »
On déteste pas Hunter Moore, on déteste la décadence qui l’a porté si haut, et Easton Ellis doit s’astiquer régulièrement sur sa page wikipedia.
Interview de Vice:
« On en est au point où les filles défilent chez moi pour que je les baise et que j’écrive un truc sur elles. Les gens veulent ça maintenant. C’est vraiment bizarre. Les filles feraient n’importe quoi pour attirer l’attention, pour avoir plus de followers sur Twitter ou plus de likes sur Facebook. »
Du génie bordel.
Va falloir repréciser la notion de génie, tout le monde n’a pas l’air d’être sur le même longueur d’onde sur ce coup.
« « On en est au point où les filles défilent chez moi pour que je les baise et que j’écrive un truc sur elles. Les gens veulent ça maintenant. C’est vraiment bizarre. Les filles feraient n’importe quoi pour attirer l’attention, pour avoir plus de followers sur Twitter ou plus de likes sur Facebook. » »
Citation, tirée de son Facebook/twitter/ ?
En espérant maintenant qu’en prison, un charmant codétenu lui apprenne les vraies choses de l’amour, lui qui a l’air de tant en manquer