Alpine(s) : Nu et Montagnes
En effeuillant la marguerite des arts (littérature, peinture, photographie, cinéma), on s’aperçoit que les Alpes ont produit peu d’œuvres érotiques. Comme si la montagne concentrait sur elle tous les fantasmes. Ferait-on autrement l’amour en montagne ?
Quand te reverrai-je, pays merveilleux ? Où ceux qui s’aiment, vivent à deux…
La Revue L’Alpe à travers son dernier numéro (le 68…quel dommage, si près du but) va vous élever jusqu’aux cimes, vers cette poudre blanche merveilleuse qui, tout en réjouissant petits et grands, pénètre l’organisme, le possède, le gèle comme un sorbet, quand ce n’est pas le corps qui, coquin et brave, s’offre tout entier aux reines des neiges pour mieux se durcir et s’endurcir. La taquine affronte le froid en se dévêtissant, et cette nudité est des plus lyriques. En complément à un dossier déjà bien fourni en nourriture culturelle (littérature, histoire, société) vous pourrez ainsi découvrir les photos coquines de Georges-Louis Arlaud et Marcel Meys, odes à la gent féminine à la beauté originelle capturée en hauteurs.
Oui, il serait là question, via de beaux textes et des illustrations tout aussi généreuses, de sexe et de montagne, de monts fiers et de jambes en l’air, sans pour autant verser dans le vulgos tire-fesses ou le #foodporn typique façon fondue savoyarde. Priorité est faite au nu féminin, aux coutumes suisses et autres paillardises, mais surtout à ces beaux blasons picturaux mélangeant l’immensité de la nature et la vertigineuse beauté de l’Eve éternelle. Les Alpes dans ton lit.
Joliment baptisé “Le sexe de l’alpe”, et non pas Alpine hélas (la poésie vaincra), ce petit panorama-papier des plaisirs glacés est une bonne façon de découvrir une culture nationale de l’érotisme givré trop peu pris en considération, véritable patrimoine traité via un angle historique réellement approfondi (des archives photographiques à la modernité plastique en passant par les anecdotes croustifondantes sur le zob du montagnard).
Si on met beaucoup le focus sur les plages, les jeux de vilains divers des paysages estivaux ensablés, noyés sous le soleil et autres vagues caressant les nymphes nues, qu’en est-il de cette fichue montagne qui telle une déesse nous contemple ? Autant de perspectives sensuelles, à s’en lécher les mains.
Laissons pour conclure le rédacteur en chef Pascal Kober nous présenter le menu :
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