De la difficulté d’un tournage en VR

Le porno VR est en train de prendre doucement le pouvoir, ça on le sait. Ce qu’on ne sait pas, par contre, c’est toute les difficultés qu’un tournage en réalité virtuelle entraîne. Performances des acteurs compliquées, coûts de productions augmentés, assistants qui passent accidentellement devant le cadre à 360° et obligent l’équipe à recommencer toute la scène, tout devient plus ardu.

« L’enregistrement en 360 degrés est livré avec de nombreux nouveaux défis que la pornographie traditionnelle n’a pas à traiter » a déclaré le vice président de Pornhub Corey Price au magazine Tech.Mic

Camera porn VR

Et voilà typiquement à quel genre de matériel acteurs et réalisateurs ont à faire durant un tournage. La bête, produite par la compagnie Huccio, est équipée de 7 caméras « Epic Red Dragons« , toutes en résolution 6K permettant d’offrir ces fameux angles à 360°. Le hic, c’est que lors des scènes de POV entre un acteur mâle et une hardeuse, le mec a interdiction formelle de bouger et doit laisser l’actrice faire tout le travail. Le déshabiller, le sucer, gérer les pénétrations, etc. Logiquement, cela fait grimper le coût de la prestation des acteurs. L’acteur Maxwell, en tournage dans une villa à Hoolywood, expliquait au magazine Motherboard :

« Ça n’a rien d’évident pour moi de ne pas bouger. J’ai envie de faire plein de choses quand j’ai une femme entre les mains, et ça demande beaucoup de concentration de ne pas se laisser aller. Et je te laisse imaginer comme il est difficile de se retenir de jouir quand une superbe fille est en train de te monter. »

Du côté de la fille, en plus d’avoir à effectuer 90% du travail, il faut réussir à rester concentrée, fixer l’objectif, ne pas se prendre la caméra dans la tronche. Tout ça sans contact visuel avec son collègue : les acteurs sont séparés par la boule d’Epic Red Dragons, généralement placée juste au-dessus de la poitrine du hardeur.

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Autre problèmes de taille : le coût de la caméra. Chaque Epic Red Dragons fixée sur l’engin coûte la bagatelle de 50 000 $. En moyenne, on en assemble sept pour obtenir un résultat optimal. Je vous laisse faire les comptes. Compte tenu de la nouveauté de cette technologie, une panne est très vite arrivée, ce qui force la production à se procurer le matériel en doublon. Il est aussi difficile de choper l’angle parfait, étant donné que le réalisateur et les assistants ont interdiction formelle de se trouver dans le champ à cause de la vue à 360°.

Dans tout les cas, la VR a encore de beaux jours devant elle grâce à la démocratisation du matériel et à l’adaptation progressive des techniques de mise en scène. N’oublions pas qu’il fallait se couper les deux bras pour s’offrir une bonne vieille télévision cathodique dans les années 80. A la fin, elle est devenue accessible à tous – avant de disparaître. A terme, la grosse machine de la réalité virtuelle suivra sans doute le même chemin.

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