La playlist du cul-finement
Essayons de tirer parti du confinement. Être coincé·e à la maison, c’est avoir l’occasion d’enfin mater ce documentaire Arte sur les champignons dans les Ardennes, faire du tri dans ses placards, nettoyer son frigo et : refaire sa playlist ! Alors que vous soyez team années 80, musique de film, ou encore rap français, vous nous connaissez : nous, c’est le cul.
On vous propose une playlist pour forniquer gentiment, vous palucher intensément devant les gifs de la semaine ou simplement vous réchauffer avec l’unique rayon de soleil qui passe par votre Velux. Deux heures de sons, on est large non ?
Pour les plus puristes d’entre vous qui souhaiteraient se la donner sur des albums entiers pour profiter d’une ambiance particulière sans passer d’un répertoire à un autre, on a aussi ce qu’il vous faut !
Head In The Dirt – Hanni El Khatib (33 minutes)
C’est un samedi de confinement comme un autre, un peu de vaisselle à faire, le linge à ranger, les draps à changer. Et PAF ! Un oreiller en plein visage. « Oh toi, tu vas voir si je t’attrape… » Les mains qui tirent les hanches, les coups de pieds involontaires et les éclats de rire dans des courses effrénées dans les méandres que forment les meubles et le bordel ambiant. Si vous avez envie d’essayer toutes les surfaces de votre habitation, cet album est clairement fait pour.
Lean On Me – José James (55 minutes)
Il est déjà tard dans la matinée, le soleil filtre au travers des rideaux et l’odeur du café vous chatouille les narines, les bruits de cuisine et les pépiements des oiseaux au dehors vous sortent de la torpeur du sommeil. Nu·e·s sur le canapé, un croissant dans une main, sa main dans l’autre, et puis ce n’est plus sa main. « On s’en fout des miettes. » Un shoot de douceur, de tendresse pour profiter d’un instant hors du temps, hors de toute préoccupation.
Joshua – French 79 (49 minutes)
L’après-midi est déjà gâché, rien de fait, rien à faire, une série occupe l’écran, une bière dans la main. La lassitude guette, le corps est engourdi d’avoir si peu bougé. Et soudain son regard lubrique sur vous, tout redémarre et c’est la folie. Ca monte et ça redescend, une pause par-ci, une gorgée d’eau par-là. Un album pour les chaotiques, les désorganisé·e·s, les fatigué·e·s.
Mirapolis – Rone (48 minutes)
Imaginez-la, imaginez-le, imaginez-les. Leur esprit s’évade, les coudes posés sur le rebord de la fenêtre, regardant le ciel sombre, les lumières lointaines de la ville, leur corps s’arque. Et ce sont des néons dans les yeux, sur la peau sur le corps, des souvenirs de danse, de musique qui pénètre le corps et l’esprit. L’esprit embrumé, désir, substances, flash lumineux. Leur image s’imprime sur vos paupières, vous fermez les yeux et vous les sentez presque. Rone vous emporte encore loin avec lui.
Punish, Honey – Vessel (39 minutes)
« Tu me manques, si tu savais comme ça me bouffe. Bordel. » Rageusement, alors que le manque est là et qu’il brouille tout, un site vite, des images, violentes, tout, mais surtout pas de visage, rien. Tout ça est trop doux. Une boucle de quelques secondes, un mouvement qui fait partir en vrille. Encore une image, encore une, et d’autres, bien choisies. Son odeur, sa sueur, là dans votre bouche. Tout disparait et ne reste que l’envie, vive et brûlante. La musique accompagne la frénésie.
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