Call me a ghost : le court-métrage gay de Noel Alejandro qui viendra vous hanter

Ambiance chaude sur fond de peur bleue avec Call me a ghost, le dernier court-métrage de Noel Alejandro. Entre Barcelone et Bruxelles, le réalisateur s’émancipe du porno gay gonzo en posant un regard neuf et scénarisé sur le genre.

Inspiré par Erika Lust, pour qui il a travaillé, Noel Alejandro s’empare de la pornographie pour briser les tabous autour d’un genre souvent mal compris : “C’est curieux de voir que le porno est le genre le plus exploité, tout en étant celui qui est le moins exploré ». Motivé par l’idée « d’effacer les lignes entre l’art et le porno », le réalisateur propose une plongée dans sa vision du cinéma gay indépendant.

Call me a ghost nous fait entrer dans l’univers mélancolique d’un personnage en proie à la dépression. Au sein de sa trop grande maison qu’il n’arrive pas à quitter, le personnage principal s’éprend d’une présence surnaturelle vers laquelle il est étrangement attiré. Y-a-t-il de la place pour le désir dans la tristesse ? Est-ce que le plaisir peut devenir une arme contre la solitude ? Voilà ce à quoi Noel Alejandro nous confronte dans son premier drame-psychologique. Faisant suite à 6 autres films tels que Eloi & Biel (2012), Bad Medicine (2015) ou encore, Doing Elliot (2016), Call me a ghost est plus mélo que dramatique. Entre tristesse passagère et solitude, Noel Alejandro nous fait le portrait d’une mélancolie humaine mise à l’épreuve par un Casper à la sauce gay.

Loin de toutes contraintes terrestres, le personnage fantomatique a surtout permis au réalisateur de proposer une approche à base d’éléments surnaturels et mystérieux pour expérimenter un pan encore peu exploiter dans la pornographie : « la tristesse, parler de ça, ou en faire le portrait est une manière de passer au dessus – même quand il s’agit de films pour adulte »

Call me a ghost sera disponible en téléchargement à partir du 17 février prochain sur le site du réalisateur. En attendant, voilà de quoi vous mettre l’eau à la bouche.

Call me a ghost, 18 minutes, 2017

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